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DR : Moussa Coulibaly sur l’offensive de l’armée : "Il y a des avancées notables à la fois en offensive et en diplomatie "
Publié le dimanche 22 octobre 2023  |  Mali Tribune
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Dr. Moussa Coulibaly sociologue, estime que le Mali vit en ce moment une atmosphère de début
de la fin de l'emprise des soi-disant djihadistes et autres trafiquants vivant de l'économie du crime
organisé, soutenus par des puissances impérialistes dont le seul dessein est de se constituer des
réserves de sources d'énergie et de l’or.


Pour notre sociologue, les récentes opérations de sécurisation et de récupération des villes et
bourgades témoignent de la ferveur et de l'engagement de nos vaillants soldats qui ont de plus en
plus le soutien des populations maliennes et qui ne se contentent plus de repousser les attaques, mais qui passent à l'offensive, enregistrant ainsi des avancées significatives sur le terrain.

En outre, Dr. Coulibaly propose à l'armée d’élargir davantage son emprise et ne pas tomber dans un triomphalisme car, ajoute-t-il, les connexions de l'axe du mal peuvent se mettre en mouvement à tout
moment est en général, l'assassin revient toujours sur les lieux du crime.
L'autre terrain, en offensive aussi est, selon lui, celui de la diplomatie qui connait depuis le départ acté de la Minusma des avancées notables allant dans le sens du respect de la souveraineté de notre pays. "Loin d'être une fougue démesurée ou l'expression d'un orgueil quelconque, la théorie de la réciprocité humblement appliquée par le ministre Abdoulaye Diop est en train d'inspirer et d'être le levier du renouveau du partenariat g a g n a n t- g a g n a n t " , lance-t-il.
Par ailleurs, Dr. Moussa Coulibaly pense que la reprise avortée des vols d'air France vers Bamako décidée unilatéralement avait tout l'air d'une décision orgueilleuse et encore une fois inamicale des
autorités françaises qui n'arrivent toujours pas à se débarrasser de ce complexe mal placé et de cette arrogance de l'Élysée qui a même heurté les sensibilités d'une certaine France encore soucieuse de préserver cette image de souplesse d'esprit héritée du siècle des

lumières.

A l’entendre, la reprise d'air France devrait être effectuée par une compagnie portugaise parce que Bamako est classée " en zone rouge" par le Quai d'Orsay. Devant la réaction de la partie malienne, beaucoup de Maliens et surtout de burkinabè ont compris que la destination Mali est un exemple
parfait du gagnant entre la France et le Mali et que l'orgueil affiché de la partie française est un frein
pour l'exercice d'une liberté fondamentale, celle de la libre circulation des personnes, des biens mais aussi du savoir entre deux peuples unis par plusieurs valeurs. Il rappellera au passage que les Maliens
n’éprouvent aucune haine contre le peuple français mais fustigent l'attitude de mépris et de violence systématique affichée par les milieux politiques français nostalgiques des périodes sombres de la colonisation.

En ce qui concerne la crise énergétique, il exhortera les autorités de la transition à vite trouver des alternatives. A ce titre, le récent voyage des membres du gouvernement et de l'organe législatif (CNT) en Russie sonne, à ses yeux, comme une pratique d'examen de conscience du pouvoir qui sait que la crise de l'énergie est "le talon d'Achille" de cette autorité transitoire qui a fait renaître l'espoir et par
qui le" dossier Mali" semble devenu la préoccupation des maliens de tous les bords.

Au regard des contrats signés en Russie, notamment par rapport à l’énergie, notre sociologue reste convaincu que l'espoir est permis. "Si la crise de l'énergie affecte directement au quotidien tous les

Maliens de toutes les sensibilités, la question des documents électoraux et les dates des échéances ne mobilisent pas un grand monde par le fait que les Maliens se font de plus en plus une idée de l'homme providentiel", dit-il.

Il conclut par dire que le constat qui s'impose au Mali depuis des mois, c'est que le temps est en train de mettre tous les acteurs à leur place.
Ibrahima Ndiaye
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