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Edito : Un chef religieux et un leader politique allument le flambeau du dialogue
Publié le lundi 23 octobre 2023  |  L'Alternance
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Ousmane Chérif Madane Haidara
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Alors que les armes continuent de crépiter entre l’armée malienne et certains mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation, un vent d’espoir pour la concorde et la paix vient également de souffler. Une initiative en faveur du dialogue pour la paix et la réconciliation est née. Chérif Ousmane Madani Haïdara et Ali Nouhoum Diallo, deux grandes figures, l’une religieuse et l’autre politique, sont à la base de cette initiative, elle-même fruit d’un constat de reprise des hostilités entre frères d’une même nation, à savoir les militaires de l’armée malienne et certains éléments égarés des groupes signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation. Pour rappel tout est parti des opérations de rétrocession des camps de la MINUSMA à l’armée malienne. Laquelle rétrocession, selon les clauses de l’accord entre le Mali et l’organisation des Nations Unies, devrait se passer entre le gouvernement à la MINUSMA, ce qui n’a pas été la grille de lecture du CSP qui pense que cet accord est postérieur à celui qui a été signé en 2015 et dont la mise en œuvre aurait dû permettre aux parties signataires d’éviter l’affrontement. Deux grilles de lecture antinomiques, finalement les deux parties ont fini par s’affronter au grand dam des populations civiles. Alors même qu’une issue pacifique pouvait être trouvée en permettant à l’armée d’occuper les emprises, mais aussi et surtout en appliquant l’accord pour la paix et la réconciliation. Ainsi pour éviter que ces hostilités n’aboutissent à des situations déplorables, entamant le vivre ensemble, certains leaders politico-associatifs ont pris l’initiative d’aller voir le Président du Haut Conseil Islamique afin de mettre en place une structure pour faciliter le dialogue entre maliens.

Parviendront-ils à changer le cours de l’histoire ?

C’est le Pr Ali Nouhoum Diallo, ancien président de l’assemblée Nationale de 1992 à 2002, à la tête d’une forte délégation, qui s’est rendu au siège du Haut Conseil Islamique pour rencontrer son Président le très populaire Chérif Ousmane Madani Haïdara. Son objectif est de plaider en faveur d’une dynamique pouvant non seulement permettre d’arrêter les hostilités entre frères et engager un dialogue pour une paix durable. Si la rencontre a eu lieu à huis clos, les quelques mots recueillis à la fin de la rencontre présage d’un lendemain prometteur. Toutes les deux parties se sont d’ores et déjà engagées pour prêcher la bonne parole, celle qui permettrait de mettre fin aux hostilités et surtout d’aboutir à une paix durable et le vivre ensemble. A la question de savoir s’ils parviendront à inverser la tendance sur le terrain en ramenant toutes les parties autour de la table, la réponse est on ne peut claire, oui surtout quand on sait que le Mali est une nation et que tous les ressorts ne sont pas cassés. Ces deux personnalités, à savoir Ali N Diallo et Chérif O Haïdara, qui ont à leurs côtés d’hommes politiques avisés à l’image de l’ancien ministre des affaires étrangères Tiébilé Dramé et des leaders religieux expérimentés comme Me N’Diaye, peuvent bien entendu arracher un compromis dynamique, certainement en aval de la reprise des emprises par les FAMA.

En cas d’échec dans les négociations quelles pourraient être les conséquences ?

Les conséquences seront sans nul doute incommensurables, tant sur le plan social que culturel et politique. En effet, le vivre ensemble prendrait un coup terrible, le risque d’un enlisement de la crise serait patent et celui d’une guerre sans fin avec ses conséquences socio-économiques et financières. Donc il est un impératif absolu de trouver un compromis entre protagonistes si tant est qu’on veut éviter une guerre fratricide.

Youssouf Sissoko

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