La prise de ces traitements est susceptible de provoquer des effets indésirables graves, comme un infarctus ou un AVC. L’Agence du médicament, soutenue par une grande partie du corps médical, recommande de ne plus consommer ces médicaments anti-rhume : Actifed, Dolirhume, Humex.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) persiste et signe en renouvelant, ce lundi, ses recommandations de ne plus consommer certains médicaments contre le rhume. Ainsi, l’ANSM demande de ne plus prendre aucun médicament vasoconstricteur à base de pseudoéphédrine que l’on ingère par voie orale. Une prise de position soutenue par une grande partie du corps médical : Ordre national des pharmaciens, syndicats, Collège de la médecine générale, ORL.
Rare risque d’AVC
Actifed Rhume, Dolirhume Pseudoéphédrine, Nurofen Rhume, Humex Rhume ou encore Rhinadvil Ibuprofène/Pseudoéphédrine sont dans le collimateur. L’an dernier, il s’en est vendu trois millions de boîtes. Ces médicaments sont en vente libre, sans ordonnance, en général pas sur les présentoirs, mais derrière le comptoir. En cas de rhume, ils décongestionnent le nez en faisant dégonfler la muqueuse et réduisent par ailleurs la taille des vaisseaux sanguins.
Si l’ANSM réitère ses positions, c’est que le risque de potentiels effets secondaires, aussi rares soient-ils, existe bel et bien. « Des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux (AVC) peuvent survenir après leur utilisation. Le risque est très faible, mais ces événements très graves peuvent se produire, quelles que soient la dose et la durée du traitement », précise la directrice de l’ANSM.
Le problème n’est pas nouveau, les mises en garde sont récurrentes. En février, l’Europe a même pris la décision de réévaluer ces médicaments.