ÉconomieMandiou Simpara au débat sur Mali Online : “Tous les opérateurs économiques sont de la même famille et leur ambition est de pouvoir permettre au pays de se développer…”
“Je suis le président de tous les commerçants du Mali”
Mandiou Simpara, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), était l’invité du grand débat de la plateforme Mali Online animé par Hamidou Sampy. Le débat a essentiellement tourné autour de son élection à la tête de la CCIM et l’entente entre les opérateurs économiques.
evenant sur son élection à la tête de la CCIM, Mandiou Simpara a reconnu qu’il a été élu sur la base de la confiance des commerçants. “Les commerçants m’ont fait confiance en m’élisant à la tête de la Chambre de commerce et d’industrie afin que nous (eux et moi) puissions solutionner les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans le cadre du commerce. C’est ainsi qu’ils m’ont fait confiance en me choisissant comme président. Les commerçants et les opérateurs économiques ont estimé que la Chambre de commerce et d’industrie du Mali ne peut rester sans président. C’est ainsi qu’ils ont cherché quelqu’un pour être la solution à leurs difficultés. Et à l’unanimité, ils m’ont choisi comme président. Ce que j’ai accepté”, a-t-il révélé.
Comment s’est passée son élection à la tête de la CCIM ? Mandiou Simpara de répondre que contrairement à l’élection du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali qui se fait à la suite d’un vote, il a été élu à l’unanimité. Car il n’avait pas de concurrent. “J’ai été choisi à l’unanimité par tous les votants”, a-t-il précisé. Sur les différends entre les opérateurs économiques, Mandiou Simpara a déclaré que ces difficultés sont des incompréhensions. Sinon, a-t-il ajouté, entre les opérateurs économiques, il ne doit pas y avoir de différends.
“Tous les opérateurs économiques sont de la même famille et leur ambition est de pouvoir permettre au pays de se développer à travers son industrialisation et son commerce. Dans ce cadre, il ne doit pas avoir de problème entre eux”, a-t-il dit.
Sur les innovations et les grandes missions de la CCIM, Mandiou Simpara a expliqué que la CCIM vise comme mission le développement du pays. A ce titre, elle veut orienter sa démarche sur l’industrialisation du pays. Parce que, a-t-il estimé, beaucoup de produits et services au Mali peuvent être industrialisés.
“Dans le cadre de l’industrialisation du pays, nous avons mené des réflexions au cours d’un forum tenu au siège de la délégation régionale de la CCIM à Ségou. Ce forum économique de Ségou a été un cadre d’échanges entre les opérateurs économiques du Mali afin de trouver une solution aux difficultés auxquelles sont confrontés les opérateurs économiques. Ce forum avait pour objectif général l’identification et l’opérationnalisation des potentialités de chaque région en s’adossant sur les filières porteuses et les pôles de développement économique.
Le Forum visait, entre autres, à proposer des stratégies sur la problématique du développement local et régional ; présenter aux partenaires techniques et financiers, aux investisseurs nationaux et étrangers, les opportunités d’investissement dans chaque région ; promouvoir l’investissement privé dans le cadre de la mise en œuvre des chaînes de valeur ; proposer des solutions pour la création des pôles de développement économique ; identifier les actions prioritaires en vue de garantir la souveraineté alimentaire. A l’issue de ce forum, nous avons fait des recommandations qui seront suivies”, a-t-il indiqué.
Sur sa vision de rapprocher la CCIM aux opérateurs économiques, Mandiou Simpara a estimé que tous les commerçants doivent être sur le même pied d’égalité.
“A mon élection, quand j’ai constaté que les opérateurs économique ne parlaient pas le même langage, mon premier travail a consisté à les rassembler pour qu’ils échangent sur leurs préoccupations afin de cheminer ensemble. Ce qui peut permettre aux opérateurs d’œuvrer ensemble pour développer le pays. D’où l’objectif du Forum de Ségou”, a-t-il répondu.
Evoquant la place des opérateurs économiques dans la construction du Mali, Mandiou Simpara a fait remarquer que le pays ne peut pas marcher sans les opérateurs économiques. “Chacun de nous doit jouer sa partition dans le développement du Mali. Car, le Mali appartient à tous les Maliens. A ce titre, nous devons nous lever et cheminer ensemble pour sa construction et son avancée”, a-t-il préconisé.
Y a-t-il combien de groupements d’opérateurs économiques ? Il a répondu qu’à son entendement, tous les opérateurs économiques, tout comme tous les secteurs privés, ne constituent qu’un seul groupe.
Pour cela, a-t-il conseillé, les opérateurs économiques doivent travailler la main dans la main. Parce que, a-t-il expliqué, les chambres consulaires, les secteurs privés ne constituent qu’un seul groupe. “Donc, les opérateurs économiques doivent travailler ensemble dans cette unicité. Parce que dans les chambres consulaires sont constituées des membres de la Chambre de commerce et d’industrie et des membres du Patronat. Donc, les opérateurs économiques ne constituent qu’un seul groupe. A ce titre, ils doivent se parler, échanger pour avancer ensemble”, a-t-il souligné.
Parlant de l’apport des opérateurs économiques dans la construction du Mali Kura, Mandiou Simpara a fait noter que depuis le début de l’embargo sur le Mali, les opérateurs économiques se sont mobilisés pour travailler afin de soulager les Maliens. “L’apport des opérateurs économiques a permis aux Maliens de ne pas trop sentir l’embargo imposé par la Cédéao au Mali. Les opérateurs économiques continueront à jouer leur partition en accompagnant le gouvernement pour faire disparaître les difficultés liées à l’embargo. Nous invitons le président Assimi Goïta à continuer sur sa lancée. Il a le soutien des opérateurs économiques”, a-t-il dit.
Transformer sur place les produits agricoles maliens
Qu’est-ce que la Chambre de commerce et d’industrie du Mali envisage pour que les commerçants, les industriels se reconnaissent dans leur faîtière ? Mandiou Simpara a indiqué qu’avant son élection à la tête de la CCIM, il avait échangé avec les différents groupements des commerçants afin de les amener à l’entente, à l’union. Et il est en train de continuer ce travail de rassemblement des commerçants.
Quelle est la vision de Mandiou Simpara pour développer le commerce au Mali ? Le président de la CCIM a répondu qu’il connaît bien le commerce. A son entendement, pour développer le commerce, les commerçants doivent nécessairement aller à l’industrialisation avec des usines afin de transformer sur place les produits locaux agricoles comme le coton. “Depuis le forum de la CCIM de Ségou, les opérateurs économiques et les commerçants continuent à échanger sur les stratégies à adopter pour aller à l’industrialisation du Mali. Dans les jours à venir, nous allons soumettre au gouvernement les recommandations du Forum de Ségou afin de chercher les voies et moyens pour aller à l’industrialisation du Mali. Le développement de l’industrie peut permettre le développement des petits commerçants. Avec l’industrialisation du pays, les petits commerçants peuvent se procurer des produits locaux pour se développer. Nous avons entamé des démarches pour que le secteur privé puisse être aidé par les autorités. La CCIM est disponibles pour conseiller et accompagner les commerçants qui veulent devenir des industriels”, a-t-il souligné.
Portes ouvertes à tous
Quelles sont les difficultés auxquelles les commerçants sont confrontés ? Pour Mandiou Simpara, les difficultés liées au commerce dépendent des commerçants. Il a expliqué qu’un commerçant doit être d’abord sérieux, persévérant. “Quand un commerçant est sérieux, persévérant, il peut avoir la confiance des gens. Ce qui peut lui permettre d’ouvrir beaucoup de portes pour faire avancer son commerce.
Les portes de la CCIM sont ouvertes à tous les commerçants de l’intérieur et de la diaspora. Mandiou Simpara est le président de tous les commerçants du Mali de l’intérieur comme de l’extérieur. Nous conseillons aux commerçants de la diaspora de respecter les lois des pays dans lesquels ils évoluent”, a-t-il conseillé.