Les jeunes ont perdu leurs repères que symbolisait la réussite de leurs aînés après l’obtention d’un diplôme. Leur désespérance est quasi générale et la délicatesse de la situation actuelle contribue à la consolider. Ce sentiment d’amertume se lit à travers la réponse d’un candidat à l’enrôlement: «Je n’ai pas pu avoir une carte d’identité. Son prix est très élevé, il n’y a plus de carte d’identité dans les commissariats de police, on nous fait croire qu’il y en a. Ensuite, il y a trop de népotisme pour accéder aux papiers demandés dans les tribunaux, commissariats de police et mairies. Je vais déposer mes pièces, mais je n’ai pas confiance au climat qui prévaut. Il faut que le président de la transition enrôle tous les jeunes volontaires en acceptant de prendre le diplôme et l’acte de naissance et après on passera au contrôle des diplômes et physique».
Dans cette perspective, on est donc en droit de s’inquiéter de l’avenir de la jeunesse au Mali. À cette angoisse, s’ajoute le phénomène de la criminalité, de la drogue.