L’INPS (Institut national de prévoyance sociale), la CANAM (Caisse nationale d’assurance maladie), l’EDM-SA (Société Énergie du Mali), la CMDT (Compagnie malienne du développement des textiles), les Chemins de fer, la Poste, la COMATEX-SA (Compagnie malienne de textile), la Douane, les Impôts, la Police, la Gendarmerie, la Garde nationale. Ces témoignages, qui peuvent paraître fatalistes aux yeux de certains, semblent pourtant révéler le malaise et la complexité de la situation du pays.
Ils traduisent une certaine angoisse quasiment répandue. Ces services recrutent en catimini leur personnel dans les familles des travailleurs. Du coup, cela crée des frustrations. Quant à l’armée ou à la police, on devient porteur d’uniforme de père en fils ou de mère en fille.
La situation actuelle est une poudrière: jusqu’à quand les déshérités accepteront-ils de patienter, d’espérer les changements concrets pour lesquels le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) et le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) se battent ? Ces dysfonctionnements contribuent plutôt à la création des circuits parallèles de corruption et de fuite de ressources dans l’indifférence de la haute autorité de l’État.