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Dr Modibo Soumaré lors du 33è anniversaire de l’AEEM : «Nous invitons les responsables de l’AEEM d’aujourd’hui à être exemplaires »
Publié le mardi 31 octobre 2023  |  L’enquêteur
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27 octobre 1990- 27 octobre 2023, l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a 33 ans. Pour célébrer cet anniversaire, le Cercle de réflexion et de solidarité des Anciens de l’AEEM (CRS-AEEM) a animé une grande conférence débat à la Pyramide du Souvenir. C’était le samedi 28 octobre 2023, avec comme thème : « l’AEEM, 33 ans après quels héritages et perspectives pour l’école malienne ? ». Le conférencier principal était Dr Modibo Soumaré, président par intérim du CRS-AEEM et non moins président du parti Alliance des forces démocratiques (AFD). Cette journée commémorative s’est déroulée en présence Pr Aly Nouhoum Diallo, ancien président de l’Assemblée nationale du Mali et de plusieurs anciens leaders estudiantins.

« Pour que nul n’oublie dans quelle condition et à quel prix le Mali démocratique a vu le jour, nous avons le devoir de commémorer non seulement l’anniversaire de la création de l’AEEM, mais aussi rappelé que grâce à la lutte de l’AEEM et grâce à la détermination de l’ensemble des associations du mouvement démocratique je cite : le CNID, l’ADEMA, la JLD, l’AJDP, l’UNTM et l’AMDH, nous avons pu écrire l’histoire de l’avènement démocratique et des droits de l’homme au Mali. Un exemple dans la lutte démocratique en Afrique des années 1990. » a fait savoir Dr Soumaré à l’entame de ses propos.

Parlant de la création de l’AEEM, il dira que il y’ a 33 ans en un jour du 27 octobre 1990 un groupe d élèves et d’étudiants, après quelques réunions clandestines, s’est donné rendez-vous sur la colline de Badalabougou pour mettre sur les fonds baptismaux l’association.

« De revendication sur un cahier de doléances au mémorandum, l’AEEM a montré qu’elle avait privilégié la voie pacifique pour que les conditions de vie et d’étude des élèves et étudiants soient améliorées. Sentant le complot partout, le général président au pouvoir depuis déjà 23 ans a supposé une manipulation dans ces revendications. Il estimait que les étudiants pouvaient être heureux avec 15.000F de bourse par mois avec des retards de 4 à 5 mois et qu’il convient aux étudiants de se débrouiller pour vivre et étudier. Ce qui pour nous était irrecevable et inacceptable.» a-t-il rappelé à l’assistance.

Ces incompréhensions entre l’AEEM et le régime en place se sont soldées à une insurrection populaire en mars 1991, qui a été réprimée dans le sang avec comme conséquence le renversement de régime de Moussa Traoré et l’ouverture du mouvement démocratique. De passage Dr Soumaré a adressé une motion de soutien à son camarade Oumar Mariko, premier secrétaire général de l’AEEM, aujourd’hui en exil. Et une minute de silence a été observée aux martyrs.

Les anciens de l’AEEM veillent…

Actualité oblige, « Pouvons nous passer sous silence la situation grave et même souvent délétère dans laquelle se trouve notre pays actuellement ? » s’interroge le conférencier. En continuant, il lance un appel patriotique : « Ce pays nous appartient, autant nous avons contribué à impulser la défense des droits à des conditions d’études descentes en 1990, autant le gouffre dans le lequel le pays se trouve aujourd’hui nous interpelle au plus haut point. La patrie a besoin de notre génie, de notre énergie et de notre courage pour ne pas seulement la sauver mais la rendre meilleure, innovante, compétitive et rassurante pour l’ensemble des citoyens. Nous anciens de l’AEEM devons veillé à cela.»

Tout en réitérant son soutien indéfectible à nos FAMA. Il fera savoir que « Nous militons pour une solution malienne à la crise sécuritaire dans notre pays. »

Pour terminer, Dr Modibo Soumaré a vigoureusement interpellé la jeune génération de l’AEEM en ces termes : « Nous déplorons les agissements actuels dans nos écoles et en sommes peu fiers. Naturellement, nous invitons les responsables de l’AEEM d’aujourd’hui à être exemplaires et de lutter contre les fléaux de la délinquance juvénile et de la violence qui ne sont pas propres au milieu scolaire et universitaire. Car ils sont sensés être coresponsables de la gestion des acquis des luttes estudiantines au Mali ».

A.B.D

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