Le Président de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE), Me Moustapha CISSE, a reçu le 27 Octobre 2023, une délégation du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), conduite par Mme Ahunna Eziakonwa, sous-secrétaire générale Administrative Adjointe et Directrice du Bureau régional pour l’Afrique du PNUD et M. Abdoulaye Mar Dieye, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le développement au Sahel. Cette mission conjointe s’inscrit dans le cadre d’une tournée dans les pays du Sahel pour discuter avec leurs autorités du repositionnement de l’agenda du développement des programmes en cours ou en projet. Les deux parties en ont profité pour faire le point de leur partenariat.
Ainsi, le président de l’AIGE, tout en saluant le Projet d’Appui aux Réformes et aux Élections au Mali qui lié son institution à la représentation, n’a pas manqué de rappeler que le PNUD reste un partenaire sûr et privilégié de l’AIGE. Et pour cause, depuis sa création, il ne cesse d’accompagner la nouvelle structure électorale dans l’accomplissement des missions qui lui sont assignées par les plus hautes autorités ainsi que dans le grand challenge d’élections crédibles, libres et transparentes. Le président de l’AIGE en a profité pour apporter les arguments techniques ayant motivé le léger report de la présidentielle prévue au le mois de février 2024. Son argumentaire repose notamment sur des pratiques en vigueur, depuis 2002, avec l’informatisation des listes électorales qui consiste à prendre en compte l’issue de la révision annuelle des listes électorales dans les scrutins qu’elle précède. Pour une opération qui s’achève fin décembre 2023, impossible pour l’AIGE de l’intégrer dans la mise à jour du fichier électoral pour caler avec la date initialement retenue pour la présidentielle, le mois de février en l’occurrence. Et pour cause, la mise à jour du fichier électoral, selon les explications de Me CISSÉ, requiert une somme d’activités opérationnelles minutieuses à conduire jusqu’à son verrouillage avant la production des documents électoraux (listes électorales, extraits de listes par bureau de vote, listes d’émargement, etc…). Et ce n’est pas tout. Dans la même veine, le président l’AIGE expliquera à ses hôtes que depuis 2002 aucun scrutin ne s’est tenu en février.
Pour la transparence des scrutins, il a annoncé l’élaboration prochaine d’un recueil de tous les textes devant régir le processus électoral, à l’effet alléger la tâche à la fois aux coordinations régionales et consulaires de l’AIGE et au juge électoral dans l’arbitrage des contentieux électoraux. Le président de l’AIGE a attiré également l’attention des représentants du PNUD sur la formation de ses agents, notamment les rapports entre agents électoraux et administration, partis politiques et société civile.
Convaincue du rôle déterminant que l’AIGE est appelée à jouer pour le futur du Mali, la cheffe de la mission, Mme Ahunna Eziakonwa, a réitéré le soutien et accompagnement du PNUD à l’AIGE l’organisation des échéances devant mettre terme à la transition, ce après un référendum réussi.