Depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays en 1991, la vie politique malienne est jalonnée de scandales politico-financiers, de corruption, de népotisme, de blanchissement d’argent, de détournements de deniers publics, d’accaparement des terres des pauvres paysans. Ce brigandage, organisé au sommet de l’État, avait pour but de maintenir le confort d’un clan en mission commandée de l’extérieur. Il a abouti à la destruction et à la déshumanisation de l’homme malien, plus porté par la recherche du gain facile que de la protection des intérêts fondamentaux du peuple.
Depuis 2012, le Mali est en proie à une crise multidimensionnelle dont l’origine tire sa source de l’incurie, de l’incompétence et de l’insouciance d’une classe politique sans vision, vorace gloutonne et criminelle, mais animée de la seule volonté de se servir et de préserver les intérêts de ceux qui ont préparé leur arrivée au pouvoir au nom de la démocratie en 1992. Ce travail de sape de notre société aboutit à la destruction et à la déshumanisation de l’homme malien qui ne croit plus à l’amour de la patrie pour faire avancer le pays, son seul patrimoine, mais fait foi à son enrichissement personnel et à la préservation de celui-ci. Quitte à le maintenir au prix du sang de ses concitoyens et au détriment des intérêts nationaux.
C’est ce qui s’est, malheureusement, déroulé durant l’ère démocratique dont l’avènement avait suscité espoir et espérance pour une grande majorité de Maliens qui avaient dit adieu à un régime de parti unique gangréné par la corruption, le népotisme, le détournement de deniers publics, l’injustice dans la répartition des richesses nationales. Mais cet espoir a été vite déchanté par le comportement crapuleux d’une minorité qui voulait coûte que coûte arriver au pouvoir pour prendre sa part du reste du gâteau abandonné par le général Moussa Traoré au lendemain du 26 mars 1991. Elle a réussi son sale boulot en s’accaparant de tous les leviers économico-financiers de notre économie nationale. Ce contrôle des secteurs clés où l’argent coule à flot a permis à la mafia politico-politicienne de contrôler les rentrées d’argent dans les caisses de l’État. Bonjour les dégâts !
De 1992, l’arrivée au pouvoir des sangsues, au coup d’État d’août 2020 contre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK, un de leur), en passant par le régime d’Amadou Toumani Touré (ATT), le chemin de la vie politique malienne a été parsemé de scandales politico- financiers, de corruption, de blanchiment d’argent, de népotisme, de détournement de deniers publics, d’accaparement de terre des pauvres paysans. Organisé au sommet de l’État par les démocrates en mission commandée de l’extérieur, ce banditisme a maintenu leur confort sur la souffrance d’un peuple dont il été censé apporter le bien-être. Il a été le contraire de l’espoir suscité par le coup d’État de mars 1991. Malheureusement, il a abouti à la destruction et à la déshumanisation de l’homme malien, plus porté par la recherche du gain facile que de la protection des intérêts fondamentaux du peuple.
Ce nouveau malien né de la période démocratique n’a ni volonté ni vision de faire émerger le Mali. Ce qui le préoccupe, c’est son enrichissement personnel insolent, méprisant, insultant sur le bien public. Et il n’hésite pas à aller à l’encontre des principes édictés pour préserver les intérêts du peuple. Il aboutit à la course effrénée à l’argent facile avec comme mentalité la descente aux enfers de son propre pays. On se demande aujourd’hui que veulent réellement les Maliens. La crise énergétique en dit long sur la mentalité destructrice du Malien envers son pays.
Malgré les déclarations de Mme Bintou Camara, ministre de l’Énergie et les assurances données à la population pour une certaine amélioration de la fourniture d’électricité, on constate que les choses vont de mal en pis, laissant dire à certains de nos compatriotes qu’un sabotage est organisé pour faire démentir le ministre et le mettre en porte-à-faux avec les consommateurs d’électricité. Idem pour les autres secteurs de l’administration. On constate un véritable sabotage du travail dans certains de nos services pour, dit-on, faire mal aux militaires au pouvoir.
Ce sentiment apatride anime aujourd’hui beaucoup de Maliens qui préfèrent s’allier aux ennemis de notre pays pour souffrir leurs concitoyens. Et chaque fois qu’on les écoute, ils prédisent l’échec des militaires à un moment où le Mali ne tient que par un fil. Que Dieu ne les entende pas !
Si c’est vrai que c’est dans la crise qu’une nation doit faire bloc derrière ses autorités, le Mali a échappé à cette règle. Il est divisé entre pro et anti militaires, sachant bien que leur pays est à la croisée des chemins.
Que Dieu sauve le Mali !
Yoro SOW