Regroupés au sein de l’Association Al Bilaly Soudan, ladite association de ressortissants maliens est élargie à d’autres entités toutes enregistrées à l’Ambassade du Mali au Sénégal comme Faso Kanu, Narhawa, Ressortissants du cercle Goundam, Guédji gourma, CAFO et Askia Mohamed. Dans leur correspondance adressée au ministre de tutelle, ils dénoncent avec la plus grande rigueur les conditions dans lesquelles des émissaires du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur et de son président Habib Sylla ont procédé à l’installation d’un nouveau bureau du Conseil des Maliens du Sénégal. Conduite par Monsieur Mahamadou Camara, secrétaire exécutif, et Salia Kanté, la délégation de Bamako est accusée de s’y être pris sans concertation avec une quelconque entité de la place. Une raison, selon les contestataires de prétendre à l’annulation pure et simple du processus et de l’équipe dirigeante qui en est issue. Ils dénoncent en effet des pratiques d’un autre âge qu’ils estiment en porte à faux avec les vertus républicaines et la bonne conduite pour une Nation qui se veut en redressement. «Cela n’honore ni ses auteurs ni la République et des valeurs», fulmine un contestataire au sortir de l’assemblée générale élective du 28 octobre 2023 à l’Ambassade du Mali, en fustigeant les conditions d’installation des hommes et des femmes pour conduire aux destinées pour les cinq prochaines années du Haut Conseil des Maliens du Sénégal. «Nous n’avons eu droit qu’à la lecture d’une décision du Président du Haut Conseil Habib Sylla par laquelle il nous informe avoir désigné Monsieur Salia Coulibaly, ancien secrétaire général du bureau de Dakar, pour remplacer Monsieur Almadane Ibrahima Touré, président sortant », ont-ils fait savoir. Et de laisser entendre dans la foulée que seule la sagesse des responsables a empêché le sang de gicler en abondance.
Allusion faite à un manquement aux Statuts et Règlement Intérieur adoptés par les conseils de base et en vigueur depuis 2021, les contestataires de Al Bilaly Soudan rappellent que le Haut Conseil est la seule instance habilitée à proposer, amender et réviser après approbation.
Les responsables de l’Association évoquent notamment l’article 26 desdits textes en vertu duquel l’assemblée générale, en tant qu’instance de décision et d’orientation du HCM-Pays, élit en sein le bureau du HCM-Pays et adopte son programme d’activités. Pour les pays où les Maliens ne sont pas regroupés en différentes associations ou lorsque les associations sont frappées de disfonctionnement constaté par le HCM, l’élection du bureau de HCM-Pays se fait au suffrage universel direct. Et d’en déduire un impératif de justice et de respect des procédures légales auxquelles le Haut conseil a librement souscrit et qui le créditent d’une confiance populaire. Pour ce faire, l’association interpelle le pouvoir central qu’elle exhorte à prenne des mesures pour garantir les droits de toutes les parties impliquées par un arbitrage «juste et équitable des problèmes auxquels les Maliens de l’extérieur sont confrontés». Du reste, ils décident de poursuivre l’affaire devant les tribunaux en espérant circonscrire une impunité qui n’a que trop durer à leurs yeux.