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Mauvaise gouvernance dans les Collectivités Territoriales : La Région de Bougouni, à travers la Commune Urbaine et certaines Communes Rurales, championne dans la délinquance financière et foncière
Publié le mercredi 8 novembre 2023  |  Nouveau Reveil
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© aBamako.com par FS
Visite de la CNDH dans la région de Sikasso
La Commission Nationale des Droits de l`Homme (CNDH) a effectué du 13 au 17 Mai 2019, des visites dans les Maisons d`Arrêt et les Unités d`Enquêtes de la région de Sikasso précisément à Bougouni, Yanfolila, Kolondiéba et Kadiolo.
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Au Mali, la délinquance financière et foncière a pris des proportions très inquiétantes qui dépassent l’entendement et cela, depuis plus de trois décennies. Si ce sont les cas des hauts cadres de l’Administration publique qui sont le plus souvent dénoncés et rendus publics, force est de reconnaître que la situation de délinquance a fortement gagné les collectivités territoriales. Des édiles, censés représenter les populations pour gérer leurs affaires au niveau local, se sont transformés en bourreaux pour ces mêmes populations, en pillant leurs ressources, sans état d’âme. Les cas de la Commune Urbaine de Bougouni et de certaines communes rurales de la région du même nom illustrent parfaitement cette situation.

En effet, suite à une mission de vérification menée par le bureau du vérificateur général à la Mairie de la Commune Urbaine de Bougouni, il a été constaté une très mauvaise gestion de la part du Maire, Mamourou Coulibaly. Cette vérification a porté sur une période de 2 ans (2017-2019) et a fait ressortir un manquant dans la caisse de 208,14 millions de FCFA. Dans d’autres rapports du Bureau du Végal, d’autres communes rurales de la région ont été épinglées.

Un trou de 208,14 millions FCFA en 2 ans de gestion à la Mairie de Bougouni

Des enquêtes, il ressort que pendant cette période, le Maire de Bougouni, à lui seul, a croqué indûment comme avantages la somme de 3 875 000 FCFA. S’y ajoutent, le non-reversement des produits issus de la vente de DAO (Dossiers d’appel d’offres) pour un montant total de 950 000 FCFA et le paiement de salaires d’enseignants n’existant pas dans la Commune de Bougouni pour un montant total de 126,7 millions FCFA (126 712 156 F). Autres gaffes relevées par le vérificateur dans la gestion de l’élu municipal de Bougouni, le non-recouvrement du tarif minimal de transfert de parcelles de terrain pour un montant total de 53 millions de nos francs (53 999 750 FCFA) et l’encaissement de recettes sans délibération pour un montant total de 10 millions (10 124 250 FCFA). De quoi faire monter la colère des travailleurs de la Mairie qui appellent à la destitution du Maire.

Et c’est dans un climat de contestation et sur fond de scandales de détournement d’argent et de passation de marchés publics douteux que le Maire de la Commune Urbaine de Bougouni, M. Mamourou Coulibaly, a procédé à la restitution, en catimini, de son compte administratif 2019.

Un déficit de 180 millions FCFA sur uniquement le compte administratif 2019

Le compte administratif du Maire de Bougouni, véritable boîte de Pandore, et tonneau des Danaïdes, a fait un déficit cumulatif de 400 millions FCFA de 2009 à 2021, soutient un responsable de la municipalité de Bougouni. Avant d’ajouter sur la base d’un document dont nous avons une copie, que pour la seule année 2019, le solde déficitaire de la Commune de Bougouni se chiffre à 180 millions FCFA (180 038 325F). Pourtant, les populations et les travailleurs de la commune, dans leur désarroi, dénoncent une gestion scabreuses des taxes et redevances communales par le Maire Mamourou Coulibaly et sa bande, alternant au rythme de manifestations, de grèves et de mouvements de protestation réguliers de couches socio-professionnelles comme le corps enseignant. L’énorme enveloppe recouvrée, mensuellement, au titre des taxes et redevances communales ne profite guère à la Commune Urbaine de Bougouni, à la lumière des dossiers d’enquête sur la gestion de la Mairie de la Commune. Elle constitue cependant «un gain» convoité par des groupes d’intérêts, bien introduits dans les rouages de cette municipalité. Cette enveloppe recouvrée profiterait, selon nombre de sources au fait de ces manipulations, aux corrompus et corruptibles, composés, selon elles, essentiellement du Maire et son réseau ainsi que des prestataires.

De telles pratiques depuis l’exercice 2019 sont déplorées par la Plateforme contre la Corruption et le Chômage (PCC) de Bougouni qui dévoile de graves dépassements enregistrés dans la gestion des taxes et redevances communales, impliquant le Maire Mamourou Coulibaly et des membres du Conseil municipal.

Par ailleurs, il faut signaler que le compte administratif 2019 de la Mairie est éclaboussé par des scandales financiers que sont : la réalisation annuelle de 199 500 FCFA de taxe marché/foire pour l’ensemble des 4 marchés de la ville de Bougouni contre plus de 200 000F/j et par marché sous l’ancienne équipe municipale ; 26 millions FCFA (26 083 068F) de carburant pour la Mairie en une année ; 39,2 millions (39 216 900F) en une année au titre du paiement d’indemnités des élus; 6,3 millions de nos francs (6 356 740F) de frais de missions, réceptions, voyage et déplacement englouti par la Mairie de Bougouni en une année. A ces gaffes, s’ajoutent, la destination, jusque-là inconnue, des ristournes de l’EDM et de la CMDT ; la passation frauduleuse de la réalisation des infrastructures publiques ; les surfacturations en séries. Malgré tout, le Maire de Bougouni, Mamourou Coulibaly, procède toujours en catimini à la restitution du compte administratif de la Mairie. Jamais, les partenaires techniques et financier de la Mairie de Bougouni (la Perception, le Contrôle financier, les Services financiers, les Domaines, l’Urbanisme, la Société civile…) n’ont été conviés à une quelconque session de restitution publique du compte administratif

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