Le 1er novembre 2023, l’Organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW) a publié un communiqué intitulé « Mali : Les groupes islamistes armés et l’armée prennent les civils pour cible». En réaction à ce communiqué, le gouvernement du Mali a publié une note, le 06 novembre 2023, pour indiquer que les allégations portées par Human Rights Watch ne reflètent aucunement la réalité sur le terrain. « De l’analyse des allégations contenues dans le rapport de HRW, il ressort le caractère tendancieux des allégations infondées, des affirmations gratuites, des témoignages recueillis à distance et orientés, des conclusions erronées tendant à incriminer les autorités maliennes et les FAMa. Les violations graves citées dans ce rapport sont l’œuvre des groupes terroristes », précise le gouvernement malien dans sa note.
Le Gouvernement rappelle que l’Etat du Mali est profondément attaché au respect des droits humains consacrés dans toutes ses Constitutions, de l’Indépendance à nos jours. Ces Constitutions garantissent les droits fondamentaux de chaque citoyen et mettent l’accent sur la forme républicaine et laïque de l’Etat. Par ailleurs, ajoute la note, le Mali a souscrit à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948 et à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples du 27 juin 1981. « Les valeurs de respect, de promotion et de protection des droits humains sont en outre inscrites dans l’identité du Mali, qui, depuis l’Empire du Mali, au 13ème siècle, a adopté la Charte du Mandé, appelée Charte du Kurukan Fuga », révèle la note du gouvernement malien.
A cet égard, le Gouvernement du Mali affirme sa détermination à défendre les droits de l’Homme en général, les droits de la Femme et de l’Enfant ainsi que la diversité culturelle et linguistique de la communauté nationale, en particulier. « Les allégations portées par Human Rights Watch ne reflètent aucunement la réalité sur le terrain. En effet, les opérations menées par les Forces Armées maliennes (FAMa) dans la région de Nara ont toutes ciblé les groupes armés terroristes et en conséquence, sans aucun incident sur les populations civiles.
A ce titre, l’opportunité d’une enquête ne s’était pas présentée », précise le gouvernement malien. De l’analyse des allégations contenues dans le rapport de HRW, ajoute le gouvernement malien, il ressort le caractère tendancieux des allégations infondées, des affirmations gratuites, des témoignages recueillis à distance et orientés, des conclusions erronées tendant à incriminer les autorités maliennes et les FAMa. « Les violations graves citées dans ce rapport sont l’œuvre des groupes terroristes. Les civils, les militaires et les forces internationales payent un lourd tribut de cette barbarie. L’armée est dans sa mission régalienne de protection du territoire, des populations et des biens. Dans ce cadre, elle opère en toute autonomie et ne fait appel à aucun supplétif étranger. Grâce à sa montée en puissance, des dizaines de milliers de personnes ont pu regagner leur lieu de résidence, l’administration et les services sociaux de base se redéployent progressivement », révèle la note du gouvernement malien.
Selon le gouvernement, les FAMa sont une armée républicaine, formée au respect des dispositions pertinentes des droits de l’Homme et du droit international humanitaire. En outre, le gouvernement a fait savoir que c’est une armée nationale dans laquelle toutes les communautés sont représentées, à tous les niveaux, y compris au plus haut niveau du commandement.
Pour le gouvernement, les Forces Armées maliennes accomplissent leur rôle dans le strict respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire auxquels elles sont formées et sensibilisées en permanence. « Il importe également de rappeler que la prévôté est présente au sein de chaque détachement opérationnel pour garantir le respect des Droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire sur les différents théâtres d’opérations militaires.
En termes de perspectives, le Gouvernement recommande une meilleure lecture des évènements de la part de Human Rights Watch, qui gagnerait notamment à rester dans une stricte neutralité et à inscrire davantage sa démarche dans une approche constructive », révèle la note du gouvernement malien.