Visiblement, la campagne 2023-2024 s'annonce encore très critiques après le déclassement du Mali, l'année dernière, comme premier producteur du coton en Afrique. Après Dioila, Beleko dit également niet a une collaboration avec la compagnie Malienne pour le Développement du Textiles (CMDT) tant que des réponses claires et convaincantes ne sont pas données par rapport aux 9 milliards déboursés par le président de la transition, le colonel Assimi Goita pour compenser les forfaits d’engrais des cotonculteurs suite à l’invasion des jassides (une sorte d’insectes ravageur), les inondations et autres phénomènes naturels.
Les cotonculteurs sont toujours à l’attente de leur argent. Si le président de la transition, le colonel Assimi
Goïta les a promis plus de 9 milliards de franc CFA en compensation aux forfaits des intrants après les pertes causées chez certains par l’invasion des jassides, les inondations et autres phénomènes naturels, Dioila et Beleko disent n’avoir encore rien perçu.
En plus des deux localités citées, plusieurs autres zones de production du coton telles que
Koutiala et Sikasso se sont également manifestées. Une situation qui sous-entend que les 9 milliards de francs CFA sont peut-être victimes ou menacés par le même sort que les 59 citernes de la société énergie du Mali, c’est-à-dire disparaitre dans la nature sans laisser de trace.
En tout cas c'est ce qui ressort de la rencontre des cotonculteurs de Beleko avec le Front pour d'Emergence et le Renouveau du Mali (Fer-Mail), le dimanche 5 novembre 2023. En effet, après Dioila le 24 Août dernier, une forte délégation de la branche Fer-Mali engagée pour la relance et le rayonnement de la culture du coton au Mali, « Fer-Mali-Coton » avec à sa tête Sory Ibrahima Traoré a répondu à l’appel des cotonculteurs de Beleko. L’objectif de cette rencontre n’était autre que suivre le pas de Dioila parallèlement aux échanges sur comment unir leurs efforts pour relever les défis de la culture du
coton au Mali en général.
Elaborées lors de la création de l’organisation, c’est à-dire ferMali-Coton, les cotonculteurs de Beleko disent se reconnaitre dans les 7 grandes recommandations tracées pour sortir la filière coton de l'ornière et par ricochet permettre aux producteurs de vivre de leur travail.
Le premier de ces 7 points qui exige le remplacement pur et simple de M. Nango Dembelé
au poste de Directeur général de la CMDT semble, dans les circonstances actuelles, le plus
partager par les cotonculteurs de Dioila et de Beleko qui mettent en cause sa gestion administrative et financière de la CMDT.
C’est pourquoi, sans une réponse claire et compréhensible, de la gestion des plus de 9 milliards offerts par le président de la transition, le col. Assimi Goïta les cotonculteurs de Dioila et
Beleko disent ne céder un seul Kg de leur production de cette année à la Compagnie Malienne
pour le Développement du Textile (CMDT).
Une menace risquera bien d’affecter très sérieusement la filiale de Fana dont le poids de Dioila et Beleko dans la production cotonnière n’est nullement négligeable.
Il faut noter également que cette situation survient à un moment où le Mali a dégringolé de sa place de premier producteur de coton en Afrique avec un record de production de plus de 760 000 tonnes au titre de la campagne 2021-2022 pour se retrouver à la troisième place avec 390 000 tonnes. Ce qui justifie
l’urgence et la nécessité de trouver une solution à ce problème.
A l’époque la CMDT avait souligné plusieurs facteurs pour expliquer cette dégringolade, notamment celui de l’embargo de la CEDEAO sur le Mali, l’invasion des champs de coton par des jassides, la non disponibilité des intrants à la période convenable etc. Mais cette année, les raisons avancées par les
contonculteurs seraient nauséabondes pour le Mali surtout dans les contextes actuels de la refondation et de la lutte contre la corruption.