La vie au quotidien devient de plus en plus difficile. Car, la pauvreté a atteint un niveau où toutes les familles sont quasiment touchées. Cette réflexion, nous la voulons objective et surtout réaliste mais non le fruit d’une émotion. Nous voulons être fidèle au concept de la plume qui touche aux faits et à la vie de la population au quotidien, loin de toute considération sentimentale, encore moins partisane.
De sorte que si l’on apprécie, avec une conscience pure, la vie au quotidien du malien, le constat qui se révèle à nos yeux, est la suivante : la population dans sa grande majorité est pauvre. Tout le monde pleure, puisque l’argent ne circule plus. Si l’on retire de Bamako la capitale, pour estimer le degré de la pauvreté dans les villages et campagnes, l’on constate qu’il est pire. Les riverains de Bamako, sont autant touchés que les résidents de la cité des trois caïmans.
S’il est vrai que dans la capitale, certains savent bien jongler pour arrondir les fins de mois, il est aussi une évidence que beaucoup de bamakois sont parmi ceux qui ne parviennent plus à assurer les deux plats au quotidien. C’est simple de le confirmer ! Puisqu’il suffit seulement de savoir combien les Chefs de familles sont quotidiennement attristes et angoissés dans la recherche du gain. Ces responsables de famille ne dorment plus normalement, tant ils sont absorbés par l’idée de quoi dire à leurs épouses à propos de la popote.
Certaines femmes, sur le chemin des marchés, sont presque affolées. Elles ne savent plus à quel saint se vouer. Que dire du vrai panier de la ménagère ? Les produits sur le marché sont devenus très chers. Même un billet de mille francs CFA n’a plus de valeur, sauf pour les petits déjeuners. Avec un peu de dépenses, il est parti. Les gens qui sont en location n’arrivent plus à faire face au loyer. Nombreux sont les gens qui sont stressés par la baisse voir la perte de leur pouvoir d’achat. Les dettes dues au retard du payement de loyer s’accumulent.
Qu’en est-il de la frange juvénile ? La majorité des jeunes sont, actuellement, en quête d’emplois. Ils font partie de la population la touchée par la misère qui tend à devenir endémique. Il leur est même difficile de consommer du thé comme d’habitude. Les courageux parmi eux interviennent dans des chantiers de construction pour y servir de manœuvres journaliers. Ce sont généralement de petites prestations ponctuelles d’une à deux semaines.
Le monde de l’hôtellerie et du tourisme est au rouge. Les restaurants, maquis et bars qui étaient naguère animés, ne sont plus trop fréquentés par leurs fidèles clients, simplement parce qu’ils sont touchés par la pauvreté. Concernant les entreprises de prestation de services, la tendance économique est au ralenti. Rien ne bouge quasiment. Mais Tout le monde s’accroche. Mais l’argent ne circule plus alors que la pauvreté sévit. Que reste-t-il alors ?
Il faut maintenant prier pour que l’on au moins en bonne santé. Sinon, en cas de maladies, les ordonnances resteraient certainement impayées. Et la suite est bien connue ! Que DIEU nous sauve, en attendant une amélioration de la situation.
Monoko Toaly, Expert en Communication et Marketing Politique