Le Mardi 14 novembre 2023 reste une date historique pour le peuple malien. En ce jour si important, l’armée malienne s’est emparée de la ville de Kidal, 11 ans après l’avoir perdu. L’annonce a été faite par le Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta dans un communiqué lu à la télévision nationale (ORTM). Suite à cela, le Conseil national de Transition et plusieurs formations politiques ont salué la bravoure des Forces armées maliennes (FAMa).
Les Forces armées maliennes ont repris, le mardi dernier, le contrôle de la ville de Kidal. Une première depuis 11 ans. Après l’annonce de cette nouvelle à travers une déclaration du colonel Goïta, l’organe législatif de la transition (CNT), de même que plusieurs formations politiques ont réagi. Dans son communiqué, le Conseil national de transition dit apprendre « avec joie, ce mardi 14 novembre 2023 à travers un flash spécial diffusé sur la télévision nationale à 11 h 45 mns, un communiqué signé du Chef de l’Etat, Chef suprême des armées, le Colonel Assimi Goïta, annonçant la prise triomphale de la ville de Kidal par nos FAMA ». Par ailleurs, le CNT souligne que cette rentrée dans la ville de Kidal marque une grande étape dans le processus de reconquête totale et complète de notre territoire, « longtemps envahi par des hordes de terroristes sans foi, ni loi ». Aussi, l’organe législatif dit saluer les FAMA qui par leur « persévérance » et leur « bravoure » ont fait rentrer Kidal dans la République. « Le Conseil national de Transition rappelle avec véhémence le caractère un et indivisible du territoire national et l’impérieuse nécessité pour toutes les filles et de tous les fils du pays de sceller une union sacrée et d’accepter tous les sacrifices nécessaires pour la restauration de l’intégrité territoriale et la préservation du caractère laïc de notre République ».
La CODEM « convaincue que seul un cessez-le-feu peut ouvrir la voie au dialogue »
Le Parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) dit avoir appris, à travers un communiqué officiel lu sur la télévision nationale (ORTM) au nom du Président de la Transition, l’entrée de nos Forces armées à Kidal. Le parti de Housseini Amion Guindo dit se réjouir de cette bravoure qui, pour lui, doit annoncer le début d’une paix durable dans cette partie importante du Mali. Cependant, déclare-t-on dans le communiqué, le parti se dit convaincu que seul un cessez-le-feu peut ouvrir la voie au dialogue et à une véritable réconciliation nationale entre tous les fils du Maliba. La force politique a également félicité les Forces armées de défense et de sécurité qui, dit-elle, ont pleinement rempli leur mission régalienne pour la patrie. Et de préciser qu’elle reste disponible pour accompagner toutes les dynamiques de dialogue et de réconciliation, seul gage d’une stabilité durable sur toute l’étendue du territoire national.
Le Parti YELEMA « Le Changement » salue la bravoure et le courage des FAMa
Tout comme les autres, le parti de Moussa Mara se réjouit de la rentrée des FAMa à Kidal. Cela, près d’une décennie après sa prise en otage par une alliance entre une partie de nos compatriotes et des forces terroristes venues d’ailleurs. « Le Parti YELEMA salue la bravoure et le courage des FAMa dans l’accomplissement de leur mission régalienne de défense du territoire et des Maliens. Il les exhorte à continuer à agir avec professionnalisme comme elles l’ont toujours affirmé dans le cadre de l’occupation des emprises laissées par la MINUSMA conformément aux engagements », indique le communiqué. Il félicite les autorités militaires pour tous les efforts fournis pour le redressement de l’armée nationale et les résultats obtenus sur le théâtre des opérations. « YELEMA exhorte le gouvernement à saisir la présence des FAMa à Kidal pour le retour effectif de l’Etat dans cette localité du Mali, mais aussi des populations déplacées et réfugiées du fait de la crise. Cela, à travers le retour rapide et sécurisé des agents de l’Etat ainsi que des services sociaux de base dans la région afin de soulager une population ayant souffert de plus d’une décennie de conflit », peut-on lire dans le communiqué.
L’Adéma-PASJ « exhorte les autorités à poursuivre les opérations de sécurisation du territoire national »
Pour sa part, l’Adéma-PASJ indique que la reconquête effective de Kidal symbolise la souveraineté retrouvée du Mali sur l’ensemble de son territoire national, voire amorce la stabilité du Sahel. Aussi, trouve-t-il, ces opérations militaires entrent dans le cadre de la mission régalienne de sauvegarde de l’intégrité territoriale du Mali et de la mise en œuvre de la résolution 2690 du conseil de sécurité des Nations unies. Cela, ajoute le parti, afin d’éradiquer toutes les menaces terroristes et irrédentistes au Mali. Sans ambages, le mouvement politique confie apporter pleinement son soutien aux efforts et les sacrifices consentis par les autorités de la transition et les FAMa pour reconquérir la région de Kidal en la libérant des terroristes et des séparatistes. « L’Adéma-PASJ exhorte les autorités de la transition à poursuivre les opérations de sécurisation du territoire national et la stabilisation du nord de notre pays », déclare-t-il avant d’encourager les autorités à redéployer l’administration dans toutes les zones libérées. Saisissant la même occasion, le parti invite les autorités à réhabiliter les infrastructures de base et à créer un environnement propice au retour et à la réinstallation des populations réfugiées et déplacées. Et le parti d’exiger le désarmement sans condition de toutes les entités non-étatiques au Mali, en particulier la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA).
Le Parena demande « au Gouvernement de travailler pour le retour des réfugiés… »
Le Parti pour la Renaissance nationale de Tiebile Dramé estime que l’entrée des militaires à Kidal est certainement un grand jour pour le Mali. « Puisse cette occasion marquer le début d’une paix et d’une réconciliation durable », déclare-t-il avant d’adresse ses vives félicitations aux FAMa et de prier pour le repos de l’âme « des braves combattants tombés sur le champ d’honneur ». Par ailleurs, la formation politique demande au Gouvernement de transition de travailler pour le retour des réfugiés et de renouer le dialogue avec les parties prenantes afin d’instaurer un climat de paix et de confiance, gage de tout développement.