Dans une interview qu’il a accordée au journal ‘’L’Alerte’’, le promoteur de l’hôtel ‘’Le Piémont’’ de Bougouni a affirmé que la chose qui pèse beaucoup sur le secteur de l’industrie hôtelière est la concurrence déloyale. C’était à l’occasion de la 1ère édition de la journée de l’industrie hôtelière à l’hôtel ‘’Colibris’’ de Bamako.
L’Alerte: Présentez-vous aux lecteurs
Seydou Coulibaly : Je suis Seydou Coulibaly, promoteur de l’hôtel ‘’Le Piémont’’ de Bougouni.
Quel est l’objectif de cette première journée hôtelière?
Nous sommes conviés aujourd’hui à cette toute première édition de la journée des hôteliers. L’objectif, c’est de dégager tout ce que nous avons comme problèmes et de voir les perspectives que nous pouvons avoir. Tout le monde sait aujourd’hui que le secteur touristique souffre beaucoup. Qui parle de tourisme, parle d’hôtels. Depuis 2012, ce secteur est à l’agonie.
Cela est dû à quoi?
Surtout à l’insécurité et la pandémie de Covid-19 qui a beaucoup menacé le monde entier. Je crois que c’est un phénomène qui est un peu international. Cela n’empêche, on s’est dit que c’est au moment difficile qu’il faut mettre les pions. On s’attend à une reprise. L’insécurité ne va pas toujours persister. Dieu merci, nous commençons à avoir déjà un ouf de soulagement. La maladie aussi a tendance à disparaître. Il faut vraiment s’apprêter pour accueillir les touristes tout en souhaitant que le Mali soit une destination. Donc pour cela, notre objectif durant cette journée, c’est de parler avec les autorités. D’abord parler entre nous pour voir ce que nous devons faire et demander ensuite des avantages aux autorités pour que réellement, nous puissions être à la hauteur des attentes.
Concrètement, qu’est-ce que vous attendez des autorités?
La réalité, c’est que le secteur de l’industrie hôtelière souffre beaucoup des charges. Nous avons des charges liées à l’électricité et à l’eau. Il n’y a pas de faveur accordée aux industries hôtelières sur ce plan. La chose qui pèse beaucoup, c’est surtout la concurrence déloyale. Dans beaucoup de zones, des locaux apparaissent du jour au lendemain. L’informel tue beaucoup ce secteur. Il serait mieux que le gouvernement nous aide à mettre un peu d’ordre pour que nous soyons dans le formel afin que ce secteur puisse vraiment nourrir son homme.
Votre message à l’endroit des autorités?
Le message que j’envoie à l’endroit des autorités, c’est de leur dire que l’hôtellerie fait partie de la vitrine d’un pays. Tous ceux qui viennent au Mali logent dans les hôtels. Il serait mieux de nous apporter le minimum de considération, d’apport pour que nous puissions être un bon exemple pour le Mali. Si ce secteur n’est pas bien assaini, c’est une mauvaise publicité pour le Mali.