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Kidal: Ce que Poutine peut espérer
Publié le lundi 20 novembre 2023  |  Le Focus
Vladmir
© AFP par YURI KOCHETKOV
Vladmir Poutine
Vladmir Poutine, Président de la Fédération de Russie
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Apres d’âpres combats pour le contrôle de la zone stratégique de Kidal, l’Etat assure désormais sa pleine autorité dans la région. Sur la base des relations fructueuses avec la Russie, ne serait-il pas avantageux que lcolonel Assimi Goïta opte pour l’implantation d’une base russe dans cette localité ? Ce geste sera considéré comme un excellent présent de la part d’un chef d’Etat à un autre tout en garantissant la sécurité dans notre pays. De quoi stopper les velléités sécessionnistes alimentées dans cette partie du Mali par l’ancienne puissance coloniale.

Echappant à notre contrôle depuis près de 11 ans, la ville de Kidal, ancien bastion des groupes armés terroristes du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) rayonne aux couleurs du drapeau malien. Une prouesse des autorités de la Transition célébrée sur
l’ensemble du territoire.

Cependant, reprendre une ville est une chose, mais asseoir son autorité perpétuelle en est une autre.

Dans cette logique, ne devrions nous pas envisager de faire de Kidal une ville garnison à l’instar
de Kati ? Cela inclura la possibilité d’en faire la plus importante base des Forces armées maliennes
(FAMa) mais aussi une base d’entraînement de l’armée russe.

Des sources ont évoqué l’existence d’un éventuel accord de coopération entre les deux pays signés l’année dernière et portant justement sur les domaines de la sécurité, le renseignement, la gestion des risques et catastrophes, la lutte contre les stupéfiants et la formation du personnel.

Pour autant, les deux ministres ont démenti toute signature d’un accord entre Bamako et le groupe de sécurité russe Wagner. “Aucun contrat n’a été signé dans ce secteur”, a rétorqué M. Diop. Lui et
M. Lavrov avaient balayé d’un revers de la main l’existence d’un quelconque contrat entre Bamako
et des sociétés militaires privées russes, une possibilité qui inquiétait Paris. Selon le diplomate russe, Moscou n’intervient pas dans les activités de ces “structures créées par des citoyens russes qui concluent eux-mêmes leurs contrats”.

“Chaque fois que le Mali a été dans des situations difficiles depuis notre indépendance, la Russie a toujours été avec nous”, déclarait Abdoulaye Diop, notre ministre des Affaires étrangères.
L’entente se veut cordiale entre les deux pays.

Opter en faveur des armements russes

Dans la dynamique de reconquête du territoire initiée par les autorités de la Transition, les armes ac-
quises avec la coopération russe se sont avérées d’une efficacité redoutable. Résistantes et reconnues pour leur robustesse, les armes de fabrication russe ont fait leur preuve sur le terrain lors des
différentes batailles.

Se basant sur ce constat positif, il sera plus que nécessaire pour notre armée de s’en équiper massivement si possible à hauteur de 80 % dans la mesure du possible.

Une option qui vient à point nommé quand on sait que Sergueï Lavrov, ministre des Affaires
étrangères de la Russie a indiqué que Moscou continuerait à livrer “des équipements, des munitions,
des armements” et à former des officiers maliens pour que Bamako puisse se défendre “efficacement”
contre la menace terroriste.

Impacts du retrait des forces françaises

Concernant le retrait des forces françaises présentes au Sahel, le diplomate russe dira que “les terroristes se sentent de plus en plus à l’aise au nord du Mali”. Les chefs des diplomaties russe et malienne arguaient d’un risque terroriste renforcé par le retrait partiel des troupes françaises. Ces dernières années, les relations entre la France, ex-puissance coloniale et partenaire historique, et le Mali se sont dégradées.

Dans la foulée de la rectification de la trajectoire de la Transition en 2021, Paris avait entrepris de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment ses trois bases les plus au nord du
pays pour le recentrer autour de Gao et Ménaka, aux confins du Niger et du Burkina Faso. Ce plan
prévoyait une réduction des effectifs, de plus de 5000 à 2500-3000 pour l’année 2023. Toute chose qui
a fini par conduire à leur départ définitif du territoire malien.
La rédaction
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