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Oumar Mariko et ABD sur Kidal : Deux positions tranchées sur la prouesse de l’armée malienne
Publié le mardi 21 novembre 2023  |  Le témoin
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de Presse du SADI
Le président du SADI, Dr Oumar Mariko a animé une Conférence de Presse le 7 Mars 2018.
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Depuis le mardi soir, cette région aux mains des rebelle est conquise par l’armée nationale, provoquant des réactions politiques autant dignes d’attention que de réflexion plus approfondie. On y dénombre celles des leaders politiques Aliou Boubacar Diallo et Oumar Mariko, respectivement président d’honneur de l’ADP Maliba et le SADI. Les deux figures emblématiques de la politique malienne ont en commun d’avoir partagé un groupe parlementaire pendant la quatrième législature et d’avoir tous brigué la magistrature suprême en 2018. Suite à l’arrivée de l’armée malienne à Kidal, ces 2 leaders, qui ont pris des orientations différentes affichent une appréciation tranchée de la situation.

MONTÉE EN PUISSANCE APPRÉCIEE

L’Honorable Aliou Boubacar Diallo a affiché son ” immense fierté” face à la reprise de la ville de Kidal par les Forces Armées de son pays. Une brillante reconquête qui, selon lui, prouve à suffisance que l’armée auprès de qui il a toujours apporté son “soutien indéfectible” est bien montée en puissance. Félicitant les FAMa pour leur bravoure et leur engagement sans failles pour la restauration de l’intégrité territoriale du Mali, il magnifié en même temps le sacrifice des soldats tombés sur le champ d’honneur en priant pour le repos de l’âme de toutes les autres victimes de cette guerre qu’il estime avoir été “imposée”.

AUCUN MOTIF DE FIERTÉ

Dr Oumar Mariko n’a pas mâché ses mots sur la situation de Kidal. Tout en déplorant les différentes insurrections, il insiste dans sa réaction sur les vertus du dialogue et la justice sociale comme moyen de dénouement de la crise malienne en l’imputant à «la gestion désastreuse» des régimes politiques des trente dernières années. Des situations qui ont toujours été récupérées par des politiciens véreux du même système, explique-t-il, en nuançant la victoire des FAMa avec des allusions à une «sous-traitance de la violence publique par des milices locales (Brigades d’autodéfense) comme celles étrangères (Wagner).

“J’ai toujours déploré et je continue de déplorer ces morts de populations civiles, de soldats et des groupes armés sur l’autel d’une soi-disant lutte de souveraineté ou pour des confessions religieuses. Car, en définitive, ce sont des Maliens qui s’entretuent mettant dangereusement en cause la cohésion sociale et l’unité nationale. Cette situation dite de Kidal ne peut être pour moi ni objet de réjouissance ni de fierté, encore moins une occasion de manifestation de dignité ou d’honneur perdus”, peut-on lire dans son communiqué.

Selon le natif de la localité de Kolondieba, l’épisode de Kidal tient de la manipulation politique d’une clique de prédateurs évoluant de père en fils, qui n’a cure des souffrances des populations meurtries. Un sujet qui pose la problématique de la construction d’une nation qui ne se décrète pas et qui ne se forge pas à l’épée ou aux détonations des chars de combat. Il urge d’instaurer un débat pour la construction d’un Etat-nation qui exerce le monopole de la violence sur son espace sans que cette prérogative de l’Etat soit sous-traitée aux milices d’autodéfense et aux mercenaires étrangers qui sont la négation de l’Etat National Démocratique et Populaire dont le Mali a besoin en cette phase de son existence.

Toujours égal à lui-même, l’opposant soutient que ” la construction d’une nation est un projet sur le long terme qui nécessite des sacrifices énormes faits de concession, de rigueur sur soi sur le plan politique, économique, social et culturel”. Et de dénoncer la violence musclée de fait sur Kidal, des forces étrangères sous l’autorité de la junte et de ses soutiens politiques. Pour la suite des évènements, il entrevoit et décrit le noir tableau suivant : une guerre continue, la persistance de l’insécurité et la paupérisation continue, un lendemain incertain pour les soldats engagés au front, des populations civiles et les groupes subissant des attaques régulières. Il ne s’agit nullement d’un vœu ou un souhait mais d’une crainte pour lequel il dit nourrir le secret désir d’avoir tort. Pour conjurer le sort, Dr Mariko prône l’unité des forces politiques autour des valeurs et principes tels la paix par le dialogue, la justice sociale, la cohésion sociale, le respect des libertés fondamentales.



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