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La discrétion : Un défi sociétal au Mali
Publié le mardi 21 novembre 2023  |  Le challenger
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Au cœur des valeurs traditionnelles du Mali, se trouvait la discrétion, une qualité qui n’existe plus dans la société et même dans l’administration. Autrefois, réputé pour sa capacité à conserver les secrets, le Malien peine désormais à préserver cette vertu. La confidence à un tiers, se révèle être un exercice risqué, car la divulgation semble inévitable.

Le constat actuel est amer. Les promesses jadis sacrées, semblent avoir perdu leur valeur intrinsèque. Les révélations non consenties et la trahison sont devenues des phénomènes courants.

Cette évolution regrettable, soulève des questionnements sur la dislocation des valeurs fondamentales, au sein de la société malienne contemporaine. La question persistante est de savoir pourquoi les Maliens ne cultivent plus la discrétion. Certains évoquent les transformations sociales, d’autres pointent du doigt l’évolution des mentalités ou encore l’influence grandissante des nouvelles technologies et des réseaux sociaux. Quoi qu’il en soit, ce constat interpelle sur la nécessité de réinstaurer nos valeurs traditionnelles de discrétion et d’intégrité, dans le tissu social, pour préserver l’essence de la société malienne.

Cette réflexion ne vise pas seulement à critiquer le présent, mais aussi à inciter à une prise de conscience collective. Retrouver et préserver la discrétion, jadis pilier de la société malienne, nécessite un effort concerté de tous les acteurs sociaux. C’est un appel, à renouer avec nos principes qui ont façonné la grandeur et la solidité des liens sociaux d’antan, pour construire un avenir, où la confiance et le respect des engagements, retrouvent leur place au sein de la société malienne contemporaine.

L’exemple d’Assimi

Les constats sont très amers car, même les rapports d’intimité sont dévoilés. Le Malien n’a plus ‘’bouche cousue’’ comme dirait un Ivoirien. Autrefois, quand les vieilles personnes envoyaient les enfants en mission destinée à une seule personne, ils mettaient l’enfant en garde en ces termes ‘’gare à toi si quelqu’un d’autre l’apprend, c’est toi’’.

L’enfant faisait alors tout son possible pour préserver ce qui lui a été dit. Ainsi, il grandissait avec cette valeur. On retiendra que pendant la transition en cours, le président, Assimi Goïta aura donné l’exemple en la matière.

Drissa Togola.
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