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"Le Mali fera tout pour récupérer son territoire" (ministre malien)
Publié le mardi 3 juillet 2012   |  AFP




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Le Mali fera tout pour récupérer ses
territoires occupés dans le nord, que des indépendantistes et islamistes ont
proclamé indépendant, a déclaré lundi à l`AFP le ministre malien des Affaires
étrangères, Sadio Lamine Sow.
"Nous ferons tout pour récupérer notre territoire", a-t-il déclaré à
l`issue d`une visite de deux jours à Alger où il a eu des entretiens avec les
autorités algériennes dont le bilan est "positif".
"Tout ce qui peut être fait dans le sens pour nous d`une reconquête des
territoires occupés, nous l`acceptons volontiers, que ces efforts viennent de
l`Algérie ou, je ne sais pas, de la Suède ou de Monaco ou de la France, quand
ces efforts vont dans ce sens-là, nous sommes d`accord", a-t-il déclaré dans
un entretien à l`AFP où il n`a à aucun moment prononcé le mot "intervention
militaire".
Interrogé plus précisément sur un possible engagement d`Alger dans l`option
militaire, le ministre s`est refusé à toute réponse.
Les deux pays ont "des liens très forts" et partagent "la même analyse de
la situation", a-t-il dit. "Je ne peux pas tout vous dire mais je peux vous
dire que l`Algérie est prête à aider le Mali et à s`engager aux côtés du
gouvernement".
L`Algérie est pour l`instant impliquée dans la recherche d`une "solution
politique" que les deux parties croient toujours possible, a notamment rappelé
lundi le ministre délégué algérien aux Affaires africaines et maghrébines
Abdelkader Messahel. Cette démarche est "en bonne voie", a-t-il dit.
M. Saw a aussi condamné les "groupuscules armés qui occupent toujours nos
villes dans le nord du Mali, imposent leurs lois désuètes aux populations", en
se référant aux groupes islamistes touareg d`Ansar Dine, mais aussi à Al-Qaïda
au Maghreb islamique (Aqmi) et au mouvement dissident Mujao, et à leur vision
d`une charia (loi islamique) qu`ils imposent aux populations passées sous leur
domination dans le nord du Mali.
Pour M. Saw, "ce sont des terroristes qui ont des armes. C`est eux qui
violent les femmes, qui pillent les banques, qui détruisent nos biens",
référence notamment aux destructions ces trois derniers jours des lieux saints
de la ville mythique de Tombouctou.
"Ces atteintes aux droits de l`Homme ne resteront pas impunies. Ce sont des
crimes contre l`Humanité: notre gouvernement ne reculera pas", a-t-il
poursuivi.
Interrogé sur une reconstruction de l`armée divisée après le coup d`Etat du
22 mars avant qu`un accord ne mette en place un gouvernement civil
intérimaire, M. Sow a affirmé que son pays "a une armée en voie de
recomposition".
"Bien sûr, le commandement a été perturbé et la prise de certaines villes
du nord par la rébellion a évidemment créé des frustrations que nous
comprenons parfaitement, mais c`est une armée qui se remet debout et qui fera
son devoir. L`armée se prépare", a-t-il déclaré.
Le ministre a aussi rappelé que l`organisation des pays d`Afrique de
l`Ouest (Cédéao), qui avait aidé à parvenir à cet accord interne, avait décidé
"vendredi d`envoyer un contingent à Bamako", sans précisé la date de cet envoi.
Enfin, le chef de la diplomatie du gouvernement de transition a reconnu que
son pays avait fait "une erreur" en acceptant des Touareg "armés" arrivés de
Libye après la chute de Kadhafi.
"La faute que nous avons commise, nous autres Maliens, c`est, à la suite
des événements de Libye, d`avoir laissé ces hordes rentrer avec leurs armes",
a-t-il regretté.

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