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Gal Yamoussa Camara: «Nous ne sommes pas en guerre»
Publié le dimanche 26 novembre 2023  |  nouvelleafrik
Réconciliation
© aBamako.com par Dia
Réconciliation Nationale: Cérémonie d`Ouverture des Assises Nationales sur le Nord
Bamako, du 1er au 02 Novembre 2013. Dans le cadre de Faire connaître et de partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d`une paix durable, juste et inclusive à travers le pays; SEM. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali a initié les « Assises Nationales sur le Nord ». Il a présidé leur ouverture ce matin au CICB, sous l`égide du Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar DIARRAH . Photo:Gal Yamoussa Camara, chef d’Etat-major particulier de la Présidence
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Au moment où l’Armée poursuit sa reconquête de l’intégrité territoriale, le Général de division Yamoussa Camara précise que le Mali «n’est pas en guerre». Selon cet ancien ministre de la Défense, le pays mène plutôt «des opérations de guerre».

«On n’est pas en guerre. Nous menons des opérations de guerre» a déclaré, le 18 novembre dernier, à Koulouba, Gal Yamoussa Camara au cours d’une conférence de haut niveau organisée par le Centre d’études stratégiques sur « les défis et les enjeux de la guerre informationnelle». Sa déclaration intervient quatre jours après la reprise, le 14 novembre 2023, par l’Armée malienne de Kidal, une ville qui échappait au contrôle de l’État depuis une décennie.

Le Général Yamoussa Camara, au poste du Secrétaire permanent du Conseil de sécurité nationale (SP- CSN) depuis 2021, estime qu’il y a une différence fondamentale entre la guerre et les opérations de guerre. « Certes, le but militaire est le même, c’est la victoire militaire. L’armée est utilisée de la même façon sauf que la base juridique est différente», précise cet ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants (avril 2012-septembre 2013).

Selon lui, dans le cas d’une guerre, le Mali se serait référé à l’Assemblée nationale ou tout au moins à l’institution qui en tient lieu pour faire une déclaration. Ce qui n’a jamais été fait, rappelle-t-il. En ce qui concerne les opérations de guerre, il explique qu’il suffit simplement que la hiérarchie militaire élabore des règles d’engagement. Lesquelles règles définissent dans quelles conditions on pourra être amené à utiliser les armées et ce qui doit être le comportement vis-à-vis de la population civile.

«Le Mali peut-il déployer son armée contre ses propres enfants ? Peut-on faire la guerre à ses propres enfants ?», s’interroge-t-il. Cela, en indiquant que l’utilisation du concept de guerre impose le respect du droit de la guerre qui suppose des B.a-BA.

En clair, dans un contexte de guerre, il précise que les prisonniers ont le statut de combattants qui ont des droits et peuvent être libérés après la guerre. Toute chose qui n’est pas le cas dans «les opérations de guerre» dans lesquelles ils peuvent, selon lui, être appelés comme des bandits armés ou terroristes qui sont passibles devant les droits positifs maliens.

«Donc il faudrait que les gens cessent de parler de guerre. On n’est pas en guerre. Nous menons des opérations de guerre», insiste le Général Yamoussa Camara. Sa précision survient au moment où ni l’ONU ni la CEDEAO n’ont réagi à la reprise de Kidal, qui est unanimement saluée à l’intérieur du Mali.
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