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Situation préoccupante à Dianké et environs : Les populations désertent leurs villages !
Publié le lundi 27 novembre 2023  |  Le challenger
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Traumatisées par les groupes terroristes, les populations de Dianké et environs dans le cercle de Niafunké ont déserté leurs villages pour se refugier à Leré, Niafunké, Nioro voire Bamako.

L’insécurité connaît une autre dimension, à 80 kilomètres de Niafunké. Dianké, cœur battant de 17 villages, sur le plan économique, social, humanitaire et sécuritaire, se voit vider petit à petit. Ses populations, jeunes et vieux, ont trouvé refuge où ils le peuvent, quittant leurs villages, à cause de l’insécurité. Plus de 700 habitants ont fui leurs domiciles, laissant derrière eux bétails, champs, cultures et récoltes.

Eleveurs, agriculteurs, pêcheurs, de nomades et commerçants, les populations de Dianké et environ racontent une autre forme d’embargo, une autre réalité encore plus pressante que celle de Farabougou

Au moins «20 morts» en début de mois

Sous le silence, entourés et acculés par de groupes terroristes, les paisibles citoyens ne savent plus à quel saint se vouer. Ils confient être entre le “marteau et l’enclume”, Amadou Diallo, raconte une situation embarrassante. « Les groupes terroristes nous harcèlent jour et nuit. Ils menacent nos enfants, et nos jeunes, de les suivre dans leurs attaques et prises d’arme contre notre État. S’ils refusent, ils menacent de les tuer. Confrontés à la difficulté, tous nos jeunes ont fui le village, laissant les champs. Nous ne demandons que d’être sécurisés, pour retrouver nos demeures sécurisés.»

Face à une situation qui n’épargne personne, jeunes et vieux, femmes et enfants, chacun, «c’est le sauve-qui-peut dans le village». Le ressortissant du haut de ses 80 ans, malgré le poids de l’âge et la précarité, a fui le village. «D’ailleurs, comme tous nos ressortissants qui pouvaient se sauver ».

“Tristesse” à cause des “terroristes”

Maintenant, les 17 villages autour de Dianké n’existent que sur papier, ou de façon symbolique. «Nous appelons nos autorités à agir rapidement, pour réunir les conditions, afin que nous puissions retourner dans nos villages. Nous avons confiance en nos FAma et nous les soutenons. » admet Mahamadoune, ressortissant. Entre Niafunké, Leré, Nioro, les populations se sont retrouvés dispatchés. «Nous voulons retourner chez nous, nous ne demandons que cela», lancent-ils tristement.

Besoin d’«urgence»

Si l’école n’existe plus à Dianké depuis 10 ans (fermée en 2013), les populations ne peuvent pas attendre une décennie, pour se faire soigner. Le centre de santé, le seul qui soignait les populations, des 17 villages, a été saccagé et fermé par les groupes armés.

A Dianké, «on n’a plus le choix », les populations continuent de quitter leurs villages et se dirigent vers tous les horizons du pays, afin de se mettre à l’abri de la mort. Elles n’ont plus le mental qui leur a permis d’endurer, depuis plus de 10 ans, les harcèlements et humiliations incessantes des groupes terroristes.

Bêtises !!! : Un véhicule officiel sème le chaos sur le Pont Fahd

Un véritable scandale, la cauchemardesque scène qui s’est déroulée le jeudi 22 novembre, aux environs de 19 heures, sur le Pont Fahd. Roulant à tombeau ouvert, un véhicule officiel s’est donné la liberté d’emprunter la voie réservée aux engins à deux roues, créant un désordre indescriptible. Son irruption, dans un concert de hurlements de sirènes, de frénétiques coups de klaxons et d’incessants jeux de phares a semé la panique au sein des nombreux motocyclistes qui se trouvaient sur cette voie étroite.

La situation était chaotique. Certains se sont sentis contraints d’accélérer, conscients que l’espace est limité et qu’ils n’avaient d’autre choix que de suivre la voie. La possibilité de céder la route, semblait improbable tout comme l’idée de se jeter dans le fleuve. Heureusement que le pire a pu être évité, à savoir un carambolage. Les motocyclistes étaient en proie à l’effet de surprise, la panique, la colère, l’indignation et bien d’autres sentiments légitimes.

Un véhicule, fût-il officiel, et quelle que soit l’urgence ou l’autorité à son bord, a-t-il le droit d’enfreindre les règles de la circulation et ainsi mettre en danger la vie des usagers de la route ? Malikura, c’est surtout commencer par corriger de telles bêtises.

D Togola
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