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Pour raison d’insalubrité chronique de la ville de Bamako : Trois maires perdent leurs postes et leurs conseils dissouts !
Publié le mardi 28 novembre 2023  |  L’enquêteur
3eme
© aBamako.com par as
3eme session du conseil du District de Bamako et remise de dons aux ressortissants du Nord du Mali
22/10/2012. Bamako. Conseil tenu sous la présidence du maire du district de Bamako Adama Sangare.
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Incroyable mais vrai ! A cause de l’extrême insalubrité de la capitale malienne, avec la non évacuation des déchets solides, trois maires de la rive gauche du District de Bamako ont été révoqués de leurs postes, le mercredi dernier lors du conseil des ministres et leurs conseils communaux dissouts. Il s’agit du Maire du District de Bamako, Adama Sangaré, en prison depuis quelques mois, le maire de la commune II, Abba Niaré et celui de la commune IV, Adama Bérété. Dans chacune de ces collectivités une délégation spéciale sera mise en place dans les jours à venir pour donner un nouveau visage à la ville des trois caïmans.

Bamako ou la capitale des ordures ! En voyant la décharge de tas d’ordures de Lafiabougou appelée Mont Kilimadjaro en plein cœur de la capitale dans un quartier résidentiel Hamdalaye ACI 2000 en Commune IV et Mont de Médina Coura à coté du stade ModiboKeita, dans le grand marché à Dabanani transformé en dépôt d’ordures tous en commune II, sans compter la disparition des caniveaux dans les rues de Bamako devenus des véritables poubelles par les populations, les autorités de la transition ne pouvaient que dissoudre ces collectivités qui ont montré leur limite en matière d’assainissement. Dans notre livraison du lundi dernier, nous avons tiré la sonnette d’alarme : « Evacuation des déchets solides du District de Bamako : Plus de 5 milliards de FCFA carottés entre la Mairie du District et la Société OZONE MALI». Comme si le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Col. Abdoulaye Maiga n’attendait que cette parution pour agir et de la manière la plus forte. Car il a pris la décision en a informé le Conseil des Ministres de la dissolution du Conseil du District de Bamako et des conseils communaux des Communes II et IV du District de Bamako.

En vue de prendre les mesures idoines pour assainir la gestion du District de Bamako et des Communes II et IV du District de Bamako, le Conseil des Ministres, sur proposition du Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a procédé à la dissolution de leurs conseils conformément aux dispositions de la Loi 2023-004 du 13 mars

2023 portant Code des Collectivités territoriales et la Loi n°2023-005 du 13 mars 2023 portant statut particulier du District de Bamako.

Ces dissolutions interviennent suite à la rupture des services rendus aux populations en matière d’assainissement et des irrégularités constatées dans leur gestion administrative, financière et comptable. Une délégation spéciale sera nommée sans délai au niveau de chacune de ces Collectivités territoriales pour remplir les fonctions des Conseils de Collectivités territoriales.

A titre de rappel, selon le rapport du vérificateur général, il y a un manque de suivi des prestations de la société OZONE MALI qui est une société prestataire marocaine payée à des coûts de milliards de F CFA pour assainir la ville de Bamako. Mais malheureusement les sous ont pris une autre destination et l’Ozone Mali n’a pas exécuté l’ensemble des prestations prévues par la convention sans que la Mairie du District, Adama Sangaré et son équipe n’aient pas mis en œuvre la procédure d’application des pénalités. A titre illustratif, OZONE MALI n’a pas collecté les déchets auprès des ménages, elle n’a pas balayé plusieurs artères du District de Bamako prévues dans les plans d’exécution de la convention et n’a pas éradiqué les dépôts sauvages d’ordure appelés points noirs comme les dépôts d’ordures de Lafiabougou, Médina Coura et Dabanani. La gestion des communes II et IV a été par le Végal aussi. Pour toutes ces raisons, les autorités de la transition ont pris leur responsabilité en dégageant l’ensemble des élus communaux de ces collectivités incriminées.

A.B.D

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