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4e édition du Siama 2023 au parc des expositions : Choguel et Apollinaire inaugurent la foire
Publié le mardi 28 novembre 2023  |  arc en ciel
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© Autre presse par DR
Réunion de l`Alliance des Etats du Sahel à Bamako / Le Premier ministre Burkinabè Kyélem de Tambéla : «J`appelle au courage de franchir le pas de constituer une fédération ...»
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La 4e édition du salon international de l’artisanat et du tourisme du Mali (Siama), a ouvert ses portes le 23 novembre 2023 au Parc des expositions de Bamako. Cette foire qui se déroule jusqu’au 3 décembre 2023, est placé sous le thème central : « L’artisanat africain, facteur de résilience, de paix, d’intégration des peuples et de croissance économique ».

Le lancement officiel des activités du Siama a été co-présidé par le Premier ministre du Mali, Choguel Maiga et Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, chef du gouvernement du Faso. Ce dernier est accompagné par une forte délégation composée de plusieurs ministres (13).

Pays invité d’honneur de cette 4e édition, le pays des Hommes intègres a débarqué à Bamako avec plusieurs dizaines de ses artisans dans divers domaines. Ce qui présage déjà un bon salon pour les artisans.

Outre les artisans burkinabés, les stands accueillent également des exposants venus de l’Algérie, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée, de l’Inde, du Maroc, du Niger, du Sénégal et du Togo. Ces stands se répartissent en 8 branches d’activités artisanales et 14 corps de métiers, soit plus de 500 métiers. Les stands sont répartis entre 9 pavillons pour 520 stands climatisés, 84 stands bâtis et plus de 100 stands aménagés suivant la nature des produits.

Il faut noter que le nombre des stands est en forte croissance par rapport à la précédente édition. Aussi, le salon enregistre pour la première fois, la participation des boulangers venus présenter les produits issus de la transformation des céréales et légumes locaux, notamment mil, maïs, sorgho et haricot.

L’objectif du Siama est de créer un cadre de promotion des produits artisanaux maliens, stimuler la créativité et l’innovation chez les artisans, promouvoir l’émergence de jeunes talents et encourager la consommation des produits artisanaux.

C’est surtout ce qui a fait dire au ministre en charge de la Culture du Mali, Andogoly Guindo que le Siama est un espace idéal pour les artisans d’exposer leurs savoirs faire. « Fort d’un savoir-faire ancestral, nos artisans franchissent, certes, chaque jour, un pas vers la modernité en s’adaptant, au tant que faire ce peut, aux goûts et aux exigences des consommateurs », a-t-il souligné.

Selon lui, leur ambition est de faire du secteur de l’artisanat « un fleuron vital du développement économique, social et culturel de notre pays ».

Le président de l’APCMM, Mamadou Minkoro Traoré, n’a pas manqué de saluer la tenue de l’édition grâce à ses dires, à l’engagement du ministre Andogoly et à sa structure bien sûr avec la bénédiction des plus hautes autorités notamment le chef de l’Etat, Assimi Goita.

Le thème central : « L’artisanat africain, facteur de résilience, de paix, d’intégration des peuples et de croissance économique », est selon M. Traoré évocateur à plus d’un titre.

Puisqu’il sera examiné lors des ateliers thématiques « afin de montrer tout le rôle de l’artisanat dans le développement économique et social de nos pays et la consolidation de la paix afin de recommander la mise en œuvre d’actions au profit de nos populations ».

A ses dires, à l’occasion dudit salon, « nous allons montrer tous les talents des artisans du Mali et d’Afrique par la qualité des produits exposés. Nous attendons que les Maliens découvrent, apprécient et achètent ces produits afin de créer plus de richesse pour nous tous et conforter notre souveraineté ».

Les Maliens ne consomment pas les produits artisanaux locaux

Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Le président de l’APCMM a regretté que le défi majeur de l’artisanat au Mali demeure la faible consommation des produits locaux. « Les Maliens n’apprécient pas et ne consomment pas les produits artisanaux maliens. Or, si nous ne consommons pas ce que nous produisons, nous travaillons à enrichir les autres qui nous vendent leurs produits, souvent de moindre qualité, et sûrement sans valeur ajoutée pour notre économie », martele-t-il.

Pour pallier, l’APCCM a « demandé et obtenu du gouvernement, à l’époque, que la production artisanale malienne soit privilégiée dans la commande publique afin de réduire la part des importations en vue de créer plus de richesse pour nos populations ». Mais, « Cette décision n’est toujours pas pleinement appliquée par nos administrations ».

Sensibilisation

Dans la perspective d’agir toujours dans l’intérêt des Maliens, le président Traoré a affirmé qu’ « il convient de mettre en avant la préférence nationale pour inciter davantage à la consommation de nos produits ». Selon lui, « Ensemble, avec l’appui du gouvernement, nous allons sensibiliser, de plus en plus, les Maliens à la consommation de nos produits, de très bonne qualité et adaptés à nos besoins, pour réduire notre dépendance à l’extérieur, en pleine conscience de la compétition internationale ».

Le Siama est donc une vitrine qui permet aux artisans de notre pays de montrer leur savoir-faire, avec le souci permanent de préserver l’authenticité des produits. Il est aussi un facteur d’intégration des peuples, de fraternisation et de cohésion sociale.

La soirée a pris fin par la visite guidée des stands par la délégation des deux chefs de gouvernement.



A. C
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