Dans la capitale malienne, les ministres des finances de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont penché également la nécessité de la création d’une Banque d’investissement et d’un fonds de stabilisation monétaire appartenant aux trois États dans le but de garantir la bonne santé financière dans cet espace. Ces nouvelles mesures exceptionnelles laissent présager une véritable union économique et monétaire pouvant aboutir à la mise en circulation d’une monnaie unique.
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont réunis au sein de cette alliance qui se veut une architecture de défense commune en cas d’agression de l’une des parties prenantes et constitue un changement géopolitique dans la sous-région.
« Par la présente charte, dénommée charte du Liptako-Gourma, les parties contractantes instituent entre elles, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) […] Toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties. » Par ces mots, prononcés samedi 16 septembre à Bamako, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a entériné un projet en gestation depuis plusieurs semaines.