Bamako a abrité la 4e Assemblée générale du Réseau africain des télédiffuseurs (RAT) en Afrique de l’ouest du 21 au 23 novembre 2023. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Alhamdou Ag Ilyène. A ses côtés ses homologues de la République de Guinée et du Niger, respectivement Mme Aminata Kaba (ministre de l’Information et de la Communication) et Sidi Mohamed Raliou (ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie numérique). A noter que le ministre de la Refondation de l’État (chargé des Relations avec les institutions), Ibrahim Ikassa Maïga, a également pris part à la cérémonie d’ouverture.
«Problématique de la viabilité des sociétés de télédiffusion» ! Tel était le thème de la 4e Assemblée du Réseau africain des télédiffuseurs (RAT) en Afrique de l’ouest que Bamako a abrité du 21 au 23 novembre 2023. Les retrouvailles dans notre capitale sont la suite logique des précédentes assemblées tenues respectivement à Ouagadougou, Dakar et Abidjan. A Bamako, une soixantaine de cadres des sociétés de télédiffusion membres du RAT, mais aussi des participants venant de la Guinée Conakry, de la Guinée Bissau et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés.
Cette rencontre n’est pas seulement un cadre d’échanges sur les défis et enjeux des opérateurs de télédiffusion africains, mais c’est aussi une opportunité de partage d’expériences à même d’apporter de la valeur ajoutée en matière de la Télévision numérique terrestre (TNT) et de réponses à la problématique de la viabilité des sociétés de télédiffusion. Sans compter qu’elle a permis aux différents membres du réseau de se pencher sur le projet de bouquet Uémoa et sur la nécessité d’une réglementation au sein de cette union en matière de financement des sociétés de télédiffusion.
Pour le président du Réseau africain des télédiffuseurs (RAT) et Directeur général de la Société burkinabé de télédiffusion (SBT), David Ganou, le choix de ce thème se justifie à plusieurs titres. «Un certain nombre d’États ont achevé le processus de passage de la télévision analogique à la télévision numérique terrestre et sont confrontés à de multiples défis, dont le plus partagé est celui lié à la viabilité du modèle économique», a-t-il rappelé.
Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration, M. Alhamdou Ag Ilyène, a rassuré que, «mettre en avant les notions de problématique et de viabilité n’est pas un signe de crise, encore moins de désespoir. C’est une preuve de vitalité, d’introspection sur la raison d’exister de nos différentes structures en charge de la télédiffusion. La problématique nous invite à aller au-delà de nos limites, au-delà du factuel et continuer à construire le faisable, le possible». Et de poursuivre, «télédiffuser quoi, comment et jusqu’où nos sociétés peuvent-elles servir pour rester toujours utiles ? Ces questionnements se posent à une époque où nous sommes plus que jamais à l’ère de l’intégration des dispositifs numériques par les médias audiovisuels, notamment par la télévision».
Le ministre Alhamdou Ag Ilyène a rappelé que «ces mutations, à la fois dans la production, la circulation et la réception des contenus audiovisuels, interpellent les télédiffuseurs à s’adapter de façon réaliste au développement des technologies et de leur apport pour les éditeurs qui restent les partenaires de tous les jours». La particularité de cette 4e AG, par rapport aux autres, est que les ministres en charge de la télédiffusion ont été invités à participer à la dernière journée pour recevoir les conclusions et les recommandations. Et l’Uémoa a été également invité à soutenir les télédiffuseurs avec une directive et un règlement.
A titre de rappel, le réseau africain des télédiffuseurs (RAT) a été créé en novembre 2021 à Ouagadougou (Burkina Faso) lors de son Assemblée générale constitutive organisée en marge des travaux de la 12e édition des Universités africaines de la Communication de Ouagadougou (UACO). Il regroupe les structures publiques de la zone UEMOA en charge de la diffusion, mais reste ouvert à toutes les sociétés de télédiffusion publiques du continent. D’où le qualificatif «africain» !