Le Yamé, vous connaissez ? Le Yamé comme la plupart des petits marigots, affluents débouchant perpendiculairement dans le collecteur principal, sont autant d’entrailles profondes et rectilignes dans le plateau. Ces auges rocheuses, coupées de barrages, constituent des réservoirs parfaitement imperméables (mais également de formidables réservoirs pathogènes notamment pour la bilharziose).
Sur les versants, les Dogon ont aménagé un extraordinaire damier fait de casiers; ces jardins de terre rapportée, arrosés, portent des tomates, oseille de Guinée, riz, mais surtout oignon. Ces oignons séchés, pilés et conditionnés en boules sont l’objet d’un commerce intense.
Les Dogon exportaient leurs oignons en Côte d’Ivoire et approvisionnaient le marché malien.