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Éditorial : Pires que les démons, ils sont les démolisseurs de grandes ambitions
Publié le mardi 5 decembre 2023  |  Le National
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Mais non, l’Adéma-Pasj et le Rpm ensemble ? C’est quoi cette prétention démoniaque de créer à eux deux une nouvelle plateforme politique pour régenter le futur annoncé radieux du Mali depuis le 18 août 2020, inoxydable à partir du 24 mai 2020 et comme réaffirmé le 14 janvier 2022 ? De quel Mali veulent-ils s’accaparer par la ruse ? Le Mali qu’ils ont mis à terre durant trois éprouvantes décennies durant lesquelles la kleptomanie, le bradage des entreprises publiques les plus rentables qu’ils récupéreront dans leurs escarcelles par des prête-noms et autres camouflages, les spéculations foncières et les pillages miniers ont été la trame de leur gouvernance, etc. ? Le Rpm sort des flancs de l’Adéma-Pasj, comme d’autres échafaudages politiques avant lui. Le Rpm, pour peu que l’honnêteté prévale, n’est plus que l’ombre de lui-même depuis le rappel à Dieu du Président IBK qui, lui-même, n’a jamais eu confiance en ce parti initié pour lui pour confier à un de ses cadres le poste toujours convoité de Chef du gouvernement. Les batailles épiques engagées par les mousquetaires du clan de Dr. Bokary Tréta pour lui arracher la précieuse place au profit de leur Champion ont été lamentablement échoué. Pour la première fois que Mandé Mansa accepta d’appeler le remuant Dr. Tréta au gouvernement, celui-ci ne réalise que la performance dy être retiré par l’affaire des engrais frelatés, crime imprescriptible contre l’agriculture nationale, donc contre l’alimentation des citoyens et la santé publique. Dr. Tréta, l’allié d’Abdoul Karim Konaté dit Empé qui semble cette fois-ci celui qui est allé le tirer de son repli pour former une impossible force politique, n’a jamais gagné une élection. La seule fois qu’il s’y est présenté a tourné au cauchemar pour lui : il a été battu à plate couture chez lui-même. Et tout le monde sait aujourd’hui que les deux formations n’existent que grâce à la truculence de quelques individus en quête de strapontins, mais leurs appareils fonctionnent peu ou pas du tout, en dehors d’émission de communiqués, tous relevant de la ruse qui ne trompent pas.

Leurs scores électoraux à compter de 2002 sont suffisamment éloquents et symptomatiques de leur déconfiture. Leurs résultats électoraux n’ont d’ailleurs été rien d’autre que ceux qu’eux-mêmes et leur parti ont bien voulu se donner par le passé. L’Adema-Pasj, c’est très révélateur, n’a jamais pu présenter de candidat à une élection présidentielle depuis 2002, l’année où les opportunistes ont œuvré avec le Président Alpha Oumar à déstructurer les partis politiques pour ouvrir la voie royale à un candidat sans parti politique, Amadou Toumani Touré (ATT), Général qui, avec leur complicité à tous les niveaux, n’a pas cru devoir respecter la loi en démissionnant de l’armée pour faire valoir sa candidature à l’élection présidentielle ; on l’a mis à la retraite anticipée, entorse flagrante, sinon violation criarde de la légalité qui passa incroyablement comme lettre à la poste. Elu au deuxième tour, ATT reconnaîtra dans une interview dans Jeune Afrique qu’en réalité, il n’a été que troisième dans la compétition qui venait de le porter à la magistrature suprême, après l’abstention et les nombreux bulletins de vote annulés. La roue de l’histoire tourne et ceux de l’Adéma-Pasj qui ont été floués du temps d’ATT ont pris leur revanche en s’alliant à IBK en 2013. Or, d’un côté comme de l’autre, le parcours est hérissé de crimes contre la patrie : ils ont généralisé et sophistiqué la corruption (l’Oclei vient de consacrer une étude aux techniques inventées par eux en la matière), détruit l’école et l’armée, déstructuré la société et toute honte bue, ils sont avec tous les pouvoirs pour en profiter, en écartant toujours les vrais patriotes. C’était le cas en 1991, en 2002, en 2012 aussi, mais quand ATT tombe, ils l’insultent. En 2013, ils s’allient à IBK jusqu’à sa chute en combattant le M5-RFP ; au lendemain du 18 août 2020, ils rejoignent le CNSP, mais en réalité ils se sont glissés dans les faveurs du Premier ministre d’alors et quand ce dernier est mis hors prérogative avec le Président, après le 24 mai 2021, ils lâchent de nouveau Moctar Ouane et Bah N’Daw.

Pires que les démons, ce sont des démolisseurs de grandes ambitions de la nation…

Amadou N’Fa Diallo

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