L’Algérie a procédé à des expulsions massives et forcées en plein désert de migrants maliens qu’elle a amené par bus et camions vers les frontières de l’extrême sud du pays. La répression à l’œuvre en Algérie, depuis plus d’un an, à l’encontre des étrangers est montée d’un cran. Le sort incertain des migrants a provoqué inquiétude et indignation. Le cri d’alarme est venu de Maliens qui ont lancé la semaine dernière un appel urgent indiquant qu’ils sont en danger de mort. Ni argent, ni nourriture, encore moins de médicaments. Ceux-ci sont raflés et expulsés dans le désert, sans eau ni nourriture. Au cours des rafles, les policiers les ont délesté de tout ou presque : téléphone portable, vêtements… D’où l’urgence de fournir une aide alimentaire aux personnes bloquées, et dans le meilleur des cas un rapatriement au pays.
On assiste à un vrai durcissement de la politique algérienne. Mais le fait que le voisin s’en prenne de la sorte aux migrants maliens a créé un choc. Combien sont-ils ? Aucune estimation n’est disponible pour l’instant.
Nombreux migrants maliens en transit étaient employés sur les chantiers. Les Maliens n’ont pas besoin de visas pour séjourner en Algérie.
Accidents de la route :
Une personne tuée toutes les 14 h
Chaque année, des milliers de personnes perdent la vie dans un accident de la route au Mali. On recense en plus de nombreux blessés, nombre d’entre eux gardant une invalidité à la suite de leurs blessures.
Les accidents de la route entraînent des pertes économiques considérables pour les victimes, leur famille et les pays dans leur ensemble. Ces pertes proviennent du coût des traitements et des pertes de productivité pour ceux qui en meurent ou restent handicapés à la suite de leurs blessures, ainsi que pour les membres des familles qui doivent interrompre leur travail ou leur scolarité pour s’occuper des blessés. Les accidents de la route grignotent des pourcentages au produit intérieur brut.
Les accidents de la route dus essentiellement à la démographie galopante et à l’augmentation vertigineuse des engins à deux roues sont la première cause de mortalité chez jeunes âgés de 18 à 35 ans et les piétons, les personnes âgées, les enfants et les personnes vivant avec un handicap courent plus de risques d’être tués. Dès leur jeune âge, les hommes risquent davantage que les femmes d’être impliqués dans un accident de la route.
Il y a un lien direct entre l’augmentation de la vitesse moyenne et la probabilité à la fois d’un accident et de la gravité de ses conséquences. La conduite sous l’emprise de l’alcool ou de toute substance psychoactive augmente le risque d’accident pouvant faire des morts ou des blessés graves, y compris le non-port du casque pour les motocyclistes ou de la ceinture de sécurité et non-utilisation des dispositifs de retenue pour enfant. En outre, de nombreuses distractions peuvent altérer la capacité de conduire. Celle causée par les téléphones portables constitue une préoccupation croissante pour la sécurité routière.
Ce tableau ne serait pas complet si on ne fait pas cas des infrastructures routières dangereuses. La conception des routes peut avoir un impact considérable sur leur sécurité. Dans l’idéal, il faut concevoir les routes en gardant à l’esprit la sécurité de tous leurs usagers. Cela signifie de s’assurer que toutes les dispositions sont prises pour les piétons, les cyclistes et les motocyclistes. Des mesures comme les trottoirs, les pistes cyclables, les passages protégés pour traverser la chaussée et d’autres dispositifs destinés à ralentir la circulation peuvent être essentielles pour réduire le risque de traumatisme chez ces usagers.
Les chiffres corroborent toute cette littérature. Les facteurs d’accidents de la circulation imputables au facteur humain caracole en tête avec 82%, suivi des défaillances techniques du véhicule évaluées 10% et les infrastructures routières et leur environnement ferment la marche avec 8%, selon les statistiques fournies par le ministère des Transports et des Infrastructures. Qui signale que toutes les 14 heures une personne est tuée des suites d’un accident de la route au Mali.
Révision de la liste électorale :
390 validations à Koulikoro
Les électeurs qui ont atteint l’âge de la majorité sont invités à s’inscrire sur la liste électorale. La révision annuelle a été ouverte le 1er octobre et ne sera clôturée que le 31décembre. Cependant, l’affluence des jeunes électeurs de consulter les communautés de base semble être faible. S’inscrire sur le registre des nouveaux électeurs n’est pas une priorité pour les citoyens. La révision annuelle consistera également à assainir la liste des électeurs décédés et ceux qui ont changé de domicile. Ces derniers points seront effectivement une occasion de prendre la précaution à la base afin d’éviter une éventuelle erreur sur la manipulation des données. Au total, le nombre de validation effectuée depuis le début des opérations de la révision de la liste électorale le 1er octobre 2023 dans la commune urbaine de Koulikoro est de 390, d’après le décompte réalisé par Ibrahim Djibrila Maïga, président de la commission locale.
Ce peu d’intérêt se greffe au retard accusé dans le versement des indemnités des agents dédiés à ce travail, source de démotivation et au manque d’engouement des chapelles politiques. Depuis le début de la révision de la liste électorale, aucun parti politique n’a daigné venir constater de visu son évolution, a-t-il regretté, avant de formuler une recommandation allant dans le sens d’une intensification de la sensibilisation de la population.
Les observateurs reconnaissent le rôle clé d’infrastructures électriques modernes dans le développement du Mali. Or, malgré les efforts consentis pendant des décennies, les infrastructures et les services électriques restent inefficaces, peu fiables et inéquitablement répartis.
Le Mali subit une crise énergétique. La société Energie du Mali (EDM) n’arrive pas à couvrir les frais de fonctionnement et, a fortiori, d’entretien et de développement du réseau. L’augmentation des capacités de production n’est pas parvenue à suivre le rythme de la demande ; et les infrastructures existantes se dégradèrent, provoquant des délestages chroniques. Cette instabilité de l’alimentation électrique, conjuguée à des affaires de corruption, a accru la défiance de la population vis-à-vis de la compagnie d’électricité et déclenché récemment des réactions de réprobation aux lendemains des révélations de la ministre chargée du secteur relatives entre autres à des détournements de carburant.
Face à cette crise persistante de l’énergie, les efforts se résument à un regain de soutien lancé par le gouvernement. Les nouveaux plans vont effectivement intégrer les leçons des précédentes tentatives. Dans le cas présent, ces efforts privilégient surtout les aspects techniques, et financiers : il s’agit de de tourner dos au diesel comme source d’énergie, en lui préférant le nucléaire et l’énergie solaire.
Un groupe d’experts russes est attendue dans deux semaines pour une évaluation de la situation en vue d’apporter à court terme une solution. L’information a été donnée le week-end dernier par le ministre de l’Industrie et du Commerce à l’issue d’une entrevue avec le vice- ministre russe du Commerce en visite au Mali.