Parallèlement aux plus hautes autorités du Pays, Le Comité de pilotage de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives Mali (ITIE-MLI) était également en fasse des étudiants de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs (ENI) ainsi que d’autres écoles de formation minières dans le cadre de la dissémination de son rapport 2020-2021. Les représentants des administrations de la FST, de l’ISA, de IENETP et des Universités Privées étaient également présents.
Considérant leur intérêt particulier pour les mines, les étudiants de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs (ENI) ainsi que d’autres écoles de formation minières ont reçu la visite du Comité de pilotage de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives Mali (ITIE-MLI), le mardi 5 décembre dernier dans le cadre de la dissémination de son rapport 2020-2021.
Une occasion mise à profit par les deux parties pour passer en revue les grandes problématiques du secteur minier tout en proposant une recette qui permettra que l’Or du Mali puisse briller pour tous les Maliens.
Avec une production annuelle moyenne de 70t, le Mali s’est positionné en 3º pays producteur d’or en Afrique derrière l’Afrique du Sud et le Ghana. A côté de cet exploit de production, ITIE-MLI signale par ailleurs que l’Etat du Mali doit intensifier sa politique de diversification des ressources minérales afin de contrer l’épuisement en cours de la réserve totale d’or prévu, selon des statistiques, dans moins de 10 ans, en raison d’une production moyenne de 65t par an.
C’est pourquoi d’ailleurs, à l’instar des décideurs politiques, l’ITIE-MLI a également invité les étudiants miniers du Mali à réorienter leur formation vers des emplois beaucoup plus porteurs dans le secteur minier dans les prochaines années tels que, le pétrole, le gaz, l’uranium, le lithium, le fer, la bauxite etc.
« Selon des estimations, les réserves totales indiquées pour 2021 étaient d’environ 625t. Cela signifie que les réserves d’or du Mali pourraient s’épuiser dans moins de 10 ans pour une production moyenne de 65t par an. L’Etat malien doit donc intensifier sa politique de diversification des ressources minérales» a indiqué dans son discours d’ouverture des travaux, le Dr Mamadou Keita consultant des Mines et professeur d’enseignement supérieur, représentant le Directeur général de l’ENI. Dans la même logique, le Pr Dialla Konaté ajoute que « l’Or n’est pas le seul produit auquel il faut concentrer son économie minière ».
Il faut souligner qu’en plus de l’or, le sous-sol malien regorge de nombreuses autres richesses telles que notamment la bauxite qui commence à être un produit très prisé.
En effet, c’est de la Bauxite qu’on tire l’aluminium et 65% des plaques photovoltaïques sont constituées d’aluminium. Ainsi au Mali, le jugement de bauxite est évalué à près d’un milliard 500 mille tonnes.
Qu’à cela ne tienne, dans sa quête de Transparence des Industries Extractives en général, l’ITIE-MLI a fait beaucoup de recommandations pour une meilleure exploitation et un partage équitable de la ressource aurifère dans les dix prochaines années.
Elle a surtout mis l’accent sur le développement socio-économique des zones d’exploitation minière.
Pour elle, en plus de la contribution au budget national, les mines doivent aussi
Contribuer, au développement des collectivités qu’elles habitent à travers notamment le financement des initiatives de développement communautaire ainsi que la mise à leur disposition des infrastructures sociales.
Le rapport 2020-2021 de l’ITIE-Mli a été présenté pendant que l’or bat un record jamais égal sur la bourse de Hongkong avec 2 100 dollars l’once.
Cela pour mettre l’accent qu’avec une bonne politique de gestion des grands défis en face, le Mali peut encore bien se frotter les mains en matière de production d’Or, surtout que le nouveau code minier donne beaucoup plus d’avantage par rapport aux années précédentes.
Selon les experts de l’ITIE-MLI, les grands défis du secteur minier sont entre autres : la formation, ce qui justifie une fois de plus sa présence parmi les étudiants miniers afin d’être mieux outillés pour faire face aux trois grands risques de tout projet miniers à savoir, le risque de l’ingénierie, le risque juridique, le financier.