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Plus de 160 personnes tuées dans des attaques dans le centre du Nigeria
Publié le mardi 26 decembre 2023  |  AFP
Crise
© AFP par DR
Crise au nord du mali : soldats français et maliens en alerte maximale dans la ville de Gao
Lundi 22 février 2013. Gao. Les militaires français et maliens sont en alerte maximale, un jour après les attaques des islamistes à Gao.
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Au moins 160 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des groupes armés entre samedi soir et lundi dans plusieurs villages de l’Etat du Plateau, dans le centre du Nigeria, ont annoncé lundi les autorités locales.

"Les hostilités déclenchées samedi se poursuivaient lundi matin", a déclaré à l’AFP Monday Kassah, le président du conseil du gouvernement de Bokkos, une circonscription située dans cette région en proie depuis plusieurs années à des tensions religieuses et ethniques.

"Au moins 113 corps ont été retrouvés", a-t-il ajouté, alors que le bilan donné dimanche soir par l’armée était de 16 morts.

Et "plus de 300 personnes" ont été blessées et transférées dans les hôpitaux de Bokkos, de Jos et de Barkin Ladi, a afirmé Monday Kassah.

Des groupes armés, localement qualifiés de "bandits", ont attaqué "pas moins de 20 villages" entre samedi soir et lundi matin, a-t-il précisé, soulignant que "les attaques étaient bien coordonnées".

A ces 113 morts dans la circonscription de Bokkos s’ajoutent "au moins 50 personnes tuées" dans quatre villages de la circonscription voisine de Barkin Ladi, selon Dickson Chollom, un membre de l’assemblée locale.

"Nous ne succomberons pas aux méthodes de ces marchands de morts, nous sommes unis dans notre volonté de paix et de justice", a-t-il déclaré à l’AFP.

Dimanche, le gouverneur de l’État du Plateau, Caleb Mutfwang, avait qualifié cette action armée de "barbare, brutale et injustifiée".

"Des mesures proactives seront prises par le gouvernement pour freiner les attaques en cours

contre des citoyens innocents", avait déclaré Gyang Bere, le porte-parole du gouverneur.

Des tirs de pistolet se faisaient encore entendre dimanche en fin d’après-midi, selon une source locale.

L’ONG Amnesty International a réagi à ces violences sur son compte X, jugeant que "les autorités nigérianes ont toujours échoué dans leurs tentatives de mettre un terme à ces fréquentes attaques dans l’Etat du Plateau".

Les populations des régions du nord-ouest et du centre du Nigeria vivent dans la terreur des attaques des groupes jihadistes et des bandes criminelles qui pillent les villages et tuent ou enlèvent leurs habitants.

str-fvl/bds
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