Tout est bien qui finit bien. Notre ambassadeur au Mali est de retour à notre ambassade à Bamako après un coup de froid de deux semaines à peine. Le retour de l’ambassadeur algérien à Bamako marque un tournant important dans les relations diplomatiques entre le Mali et l’Algérie. Après une période de tension due à des allégations d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali, la reprise normale des relations est un signe positif de compréhension et de respect mutuel. Le Mali, qui a entendu et succombé à des voix de sirènes dont on connait très bien les origines néfastes et viciées, donne enfin l’air d’être revenu à de meilleures sentiments. Alger respecte scrupuleusement ses principes de base dans ses relations avec l’ensemble des Etats. Parmi ces principes, il y a la non-ingérence et le respect de la souveraineté et de la libre décision de chacun. Alger, depuis le déclenchement de la crise malienne, joue les intermédiaires. Et c’est grâce à elle qu’un accord de paix a pu être signé chez nous en 1995. Si cet accord a besoin d’être actualisé, il n’en serait pas moins suicidaire de le dénoncer sans rien proposer en échange. Quant à la politique du tout sécuritaire, celle-ci est suicidaire sur les longs et moyens termes, et commence déjà à montrer ses premières limites après de spectaculaires débuts sur les chapeaux de roues.