Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Report de la présidentielle : Le Mali va-t-il échapper à un nouvel embargo ?
Publié le mardi 16 janvier 2024  |  Le témoin
64e
© Présidence de CI par DR
64e Sommet ordinaire de la CEDEAO à Abuja
Dimanche 10 décembre 2023. Le 64e Sommet ordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO s`est tenu à Abuja
Comment


Initialement prévues les 4 et 18 février 2024, pour les deux tours, la présidentielle devant marquer la fin de la Transition et le retour des civils au pouvoir a été reporté le 25 septembre 2023 pour une date inconnue. Il ne s’agit pas du seul scrutin en souffrance puisque les autorités ont renoncé par la même occasion à l’organisation des législatives prévues fin en 2023. Selon le communiqué y afférent, le gouvernement « décide d’organiser exclusivement, l’élection présidentielle pour sortir de la Transition… les autres élections feront certainement l’objet d’un autre chronogramme qui sera établi par les nouvelles autorités, sous les directives du nouveau président de la République ».

Seulement voilà : annoncé comme « un léger report pour des raisons techniques », quatre mois après aucune date n’est encore retenue. Cela, malgré l’adoption en 2023 de la nouvelle constitution et la révision annuelle des listes électorales qui, en principe, prend fin en décembre de chaque année. Le seul problème est vraisemblablement lié au litige avec une société française, Idemia, qui, selon des confidences, n’est autre que pécuniaire. Où réside en définitive le blocage quant à un nouveau chronogramme des élections ? Malin qui pourrait le dire. En attendant, le Mali court le risque d’un nouvel embargo susceptible de le couper à nouveau des ports d’approvisionnement. C’est du moins ce que laisse penser le silence de la Cedeao. En effet, depuis l’annonce de ce léger report, l’organisation sous régionale n’en a fait le moindre commentaire alors que ses décideurs se sont réunis en conclave à deux reprises au moins. Contre toute attente, et comme pour dire que la Cedeao n’acceptera aucune nouvelle date pour le retour à l’ordre constitutionnel après deux reports, la démarches des autorités maliennes a été mise sous le boisseau, lors du dernier sommet consacré aux quatre pays de la communauté sous régime militaire.

Comme quoi, il n’est pas exclu que la Cedeao n’attende que de constater la non-tenue de la présidentielle pour infliger de nouvelles sanctions à un pays qui tire le diable par la queue ou presque. Et, à l’instar de l’embargo de 2022, les sanctions qui s’annoncent pour 2024 pourraient, en plus de ne plus reconnaitre les autorités de la transition, s’étendre à une fermeture totale des frontières avec le Mali, la suspension des échanges commerciaux, l’arrêt des aides financières et le gel des avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Les autres pays membres pourraient tout aussi rappeler leurs missions diplomatiques accréditées auprès Mali. Quelle qu’en soit la tournure éventuelle, la sanction qui guette le Mali sera catastrophique pour les citoyens d’un pays où les vaches sont désormais mortes de maigreur avec cherté insupportable de la vie. Et, pendant que les Maliens se préoccupent plus de survivre que de vivre, certaines indiscrétions annoncent même des banques de la place à court de liquidité.

Amidou Keita



Commentaires