Annoncée en grande pompe comme une institution salvatrice devant remplacer la Délégation générale aux élections (DGE) et la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’Autorité indépendante de Gestion des Élections (AIGE), est en passe de devenir une grande déception pour la plupart de son personnel au niveau des coordinations locales et communales.
Aujourd’hui, cet organe, selon nos sources, est incapable d’assurer son propre fonctionnement. Des coordinations locales et communales ont été carrément abandonnées à leur triste sort. « Les coordinations locales et communales, après avoir organisé avec brio le référendum du 18 juin 2023, ont été abandonnées par la direction de l’AIGE. Les avantages convenus dans le guide pratique qui déterminent les modalités de l’institution ne sont pas respectés. Depuis le mois de mai 2023, nous n’avons pas de salaire, nous n’avons pas non plus signé de contrats, alors que nous avons nos décrets de nomination et nous avons aussi prêté serment. En vérité, la direction de l’AIGE est en train de nous berner, de nous utiliser et de nous mentir depuis l’installation des coordinations », nous a confié sous anonymat un agent d’une coordination de l’AIGE à Bamako.
Si l’AIGE aspire à être réellement crédible et à la hauteur de ses missions, elle doit rapidement s’atteler à respecter ses propres engagements en mettant son personnel dans les conditions optimales de travail.