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Spécial 20 janvier 2024, Mali Reconquête du territoire national : Les FAMa à hauteur de mission
Publié le vendredi 19 janvier 2024  |  L’Essor
Célébration
© aBamako.com par MS
Célébration du 61è anniversaire de la fête de l`armée malienne
Bamako, le 20 janvier 2022, Kati, le 20 janvier 2022. Dans le cadre des activités marquant la célébration du 61e anniversaire de l’armée malienne, le président de la transition le Colonel Assimi Gaita a déposé une gerbe de fleurs à la place d`arme du camp de Soundiata Keita de Kati.
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onvenablement réarmées par les autorités de la Transition, les Forces armées maliennes sont parvenues à occuper le territoire national au bout de deux ans de combats féroces contre les terroristes et autres forces du mal. Leur détermination reste intacte jusqu’à la pacification totale du pays.


Le peuple malien peut être aujourd’hui fier de son armée. En si peu de temps, elle a reconquis l’ensemble du territoire national après des combats durs dans certaines localités comme Ber (Région de Tombouctou), Bourem (Région de Gao), Anéfis et Kidal (Région de Kidal). «L’Armée est présente dans l’ensemble des régions du Mali», disait avec fierté le colonel Sadio Camara, ministre de la Défense et des Anciens combattants, lors de son message dans l’émission Mali kura taasira 2 de la télévision nationale. La reconquête du territoire national a été rendue possible par les Forces armées maliennes (FAMa), grâce à la volonté des autorités actuelles qui ont fait la question de sécurité la priorité des priorités dans l’agenda de la Transition. 

Aussi bien dans le discours d’investiture du président Assimi Goïta que dans le Plan d’action du gouvernement (PAG) défendu par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga devant le Conseil national de Transition (CNT) en août 2021, la sécurité des Maliens et de leurs biens prime sur toutes autres actions que les autorités entendent mener pendant cette transition. «L’Armée est la colonne vertébrale de tout État. C’est elle qui permet à l’État de rester debout…Sans la sécurité, il n’y pas de développement», ne cesse de répéter le chef du gouvernement comme pour rappeler le choix des autorités de faire la question de la sécurité du pays la première des priorités pendant cette transition.
 
UN PARTENAIRE FIABLE-La reconquête du territoire national ne pouvait se faire sans une armée bien structurée, entrainée, mieux équipée et surtout motivée. Le chef suprême des Armées et le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara, l’ont bien compris dès leur prise de fonction. La stratégie mise en place a été de trouver un partenaire fiable et sincère pour concrétiser la montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa). Le choix de nos autorités a été ainsi porté sur la Fédération de Russie. 

À en croire certains observateurs, elle est la deuxième grande puissance militaire du monde après les États-Unis d’Amérique. Il fallait ensuite mobiliser rapidement les ressources nécessaires pour doter notre armée d’équipements adéquats pour qu’elle puisse mener à hauteur de souhait sa mission de défense du territoire national. Ainsi, de fin 2021 à nos jours, il y a eu plusieurs acquisitions au profit des FAMa (véhicules blindés, aéronefs, drones, radars).

Les multiples opérations initiées par l’état-major général des Armées (Maliko, Kèlètigui et Tilé kura) ont permis aux FAMa de changer de posture dans la lutte contre le terrorisme. Au lieu de se défendre des attaques terroristes, elles ont plutôt décidé d’aller à l’offensive. Grâce aux appuis aériens, les hommes au sol ont la possibilité de traquer les terroristes partout où ils opéraient en maîtres absolus. «La donne a changé sur le terrain. Aujourd’hui, c’est l’Armée qui terrorise les terroristes», se glorifie le colonel Souleymane Dembélé, patron de la Direction de l’information et des relations publiques de l’Armée (Dirpa), lors d’une rencontre avec la presse.

Les hommes engagés dans la lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire national ont aussi bénéficié de l’expertise des instructeurs russes dont le déploiement sur le terrain a commencé en fin 2021. Toute chose qui a précipité le départ de Barhakne et de Takuba du Mali. Le retrait de ces Forces étrangères a permis aux FAMa d’évoluer en toute souveraineté sur le terrain. Tout comme, le retrait de la Minusma, à la demande de nos autorités en juin dernier, a donné un coup accélérateur dans la reconquête du territoire national. En effet, conformément à la résolution 2690 du Conseil de sécurité de l’ONU, il revenait à l’Armée malienne d’occuper les anciennes emprises de la Mission onusienne. D’où la mise en place de l’opération «Dougoukolo» par l’état-major général des Armées.

Contrairement aux autres localités, les FAMa ont bataillé fort pour occuper certaines anciennes bases de la Mission onusienne dans le Nord. En effet, les hostilités ont commencé le 13 août 2023 lors de la prise du camp de la Minusma de Ber (Région de Tombouctou) par notre vaillante armée. Les unités engagées dans cette mission salvatrice ont infligé de lourdes pertes (humaines et matérielles) à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et ses acolytes terroristes regroupés au sein du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) pour prendre le contrôle de cette emprise. 

Mais les forces du mal se sont montrées encore plus cruelles. En plus d’imposer un blocus sur la ville de Tombouctou, ils ont attaqué, le 7 septembre 2023, le bateau «Tombouctou» de la Comanav dans le secteur de Rharous, avec un bilan de 49 civils et 15 militaires tués. Le même jour, ils ont attaqué le camp de l’Armée à Bamba avant de disparaître dans la nature. Le lendemain, les forces du mal sont parvenues à atteindre le camp Firhoun Ag Alançar de Gao avec des véhicules piégés.
 
LA PRISE DE KIDAL-Malgré tout, les FAMa ont tenu bon. Avec un moral d’acier, elles ont poursuivi leur mission de prendre possession de toutes les anciennes bases de la Minusma. Dans leur progression vers le grand nord (Région de Kidal), nos militaires ont vigoureusement riposté, le 12 septembre 2023, à une attaque terroriste à Bourem (Région de Gao) faisant plusieurs morts dans le rang de l’ennemi. Dans cette même lancée, l’Armée a déclenché son opération «repos éternel» pour libérer la Région de Kidal du joug des terroristes. C’est ainsi qu’elle a délogé les terroristes du CSP à Anéfis, le 7 octobre, après des combats acharnés. Mais la prise du camp de la Minusma à Tessalit n’a pas nécessité de véritable combat.

Comme à Anéfis, l’Armée a mené plusieurs frappes sur le camp de la Minusma de Kidal pendant plusieurs jours. Ne pouvant plus faire face à la puissance de feu des FAMa, les combattants du CSP n’ont pas eu d’autre choix que de battre en retraite. Ainsi, le 14 novembre 2023, nos militaires sont entrés en grande pompe à Kidal. Ils ont été accueillis par des habitants en liesse. Dans son adresse à la nation, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a salué la reprise de la ville de Kidal par nos Forces armées et de sécurité, avant de signaler que la lutte contre le terrorisme va se poursuivre jusqu’à la pacification totale de notre pays. 

Les autorités de la Transition continuent de travailler pour maintenir la présence de l’Armée sur l’ensemble du territoire national. Pour ce faire, les nouvelles régions et d’autres cercles stratégiques seront dotés d’un camp militaire. Le ministre en charge de la Défense, le colonel Sadio Camara, a déjà posé la première pierre de ceux de Bougouni, Kita, Koutiala et Diéma. Un hôpital militaire de haut standing est en train d’être érigé à Banankoroni, dans le faubourg de Bamako.

Madiba KEÏTA
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