Après son discours la vielle du nouvel an, le président de la transition du Mali, le col. Assimi Goïta a reçu les forces vives de la nation le lundi 15 janvier dernier, au palais de Koulouba. Etaient présents les légitimités traditionnelles et les chefs religieux. Une occasion pour le chef de l’Etat de faire une révélation sur ce qui nourrit sa posture de fermeté concernant la vie de la Nation. « Le Mali ne sera que ce que nous en ferons » a-t-il indiqué tout en soulignant l’importance pour Maliens de prendre en fin leurs responsabilités en main.
Le Mali ne sera rien que ce que nous en ferons. Du moins, c’est ce qu’on retient de l’allocution du président de la transition, le col. Assimi Goïta lors de sa rencontre avec les forces vives de la nation le 15 janvier dernier à l’occasion du nouvel an.
C’est cette considération qui semble aussi nourrir son initiative de dialogue direct inter-malien visant à écarter de la table tous intermédiaires étrangers dans une crise qui concerne les Maliens. Comme nous enseignent certaines théories des Relations internationales que les pays n’ont pas d’amis, les pays n’ont que des intérêts à défendre et à sauvegarder, le président de la transition, le col. Assimi Goïta estime que l’implication d’autres pays dans un différend qui oppose les fils d’un même pays ne va que compliquer les pistes de solution de sortie de crise.
En effet, le président a profité de cette occasion pour mettre à nu tout le mystère qui se cache derrière cette épineuse question d’insécurité que vit le Mali depuis plusieurs années.
Justement c’est à ce jeu que France s’est prêtée lorsqu’elle s’est portée disponible à intervenir pour stopper l’avancée fulgurante des mouvements rebelles du Nord et leurs alliés terroristes à l’époque en 2013.
10 ans après, l’appétit de la France ne semble pas encore satisfait bien qu’elle ait invité certains alliés stratégiques de l’Europe afin de l’aider dans ses manigances contre le Mali.
Il a fallu une démarche courageuse de refondation de l’Etat pour que le monde entier découvre l’antichambre du partenariat avec la France.
Qui aurait cru que la France et la CEDEAO qui criaient sur tous les toits que la prise du pouvoir en dehors d’un processus démocratique (par les urnes) avaient chacune d’elle des listes de candidats pour gérer la transition au Mali ? en tout cas c’est ce qu’a révélé le président de la transition le col. Assimi Goïta devant micros et caméras le 15 janvier dernier.
Donc ayant échoué à imposer son choix pour la conduite de la transition, la France n’a pas hésité à passer par d’autres moyens sournois afin de maintenir le Mali en chaos et continuer à servir son intérêt personnel au détriment de celui de toute la nation malienne.
Selon le col. Assimi Goïta la guerre au Mali n’est ni de près ni de loin pour soutenir ou protéger une quelconque communauté au Mali, c’est pour juste pouvoir se servir légalement.
Ainsi pour la première fois, un responsable malien accepte de dévoiler que la mission onusienne composée de toutes les armées du monde était en train d’exploiter des ressources minières depuis plus d’une décennie au Nord du Mali. Cela pour revenir à la considération que le tout le bruit de la communauté internationale donnant l’impression d’une compassion pour les populations meurtries au nord et au centre du Mali n’était que propagande de plus.
Pour le chef suprême des armées du Mali l’autre raison de l’excitation de la France et ses alliés à rester au Mali était de faire de ce pays une énième base militaire de l’Otan dans le monde. Une guerre de positionnement géostatique, à laquelle nos paisibles citoyens sont faits victimes chaque jour.