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Me Mountaga Tall, Président CNID/FYT : “La presse est irremplaçable en démocratie…”
Publié le samedi 27 janvier 2024  |  Aujourd`hui
Conference
© aBamako.com par A S
Conference de presse du Candidat Mountaga Tall
Bamako, le 09 juillet 2018 le candidat Mountaga Tall a tenu une conference de presse
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Lors de sa traditionnelle présentation de vœux à la presse qui s’est tenue le mercredi 17 janvier 2024, dans la salle de conférence de la Maison de la presse, le président du Congrès national d’initiative démocratique/Faso yiriwa ton (Cnid/Fyt), Me Mountaga Tall, a abordé plusieurs sujets relatifs à la vie de notre nation et à l’exercice du métier de journalisme au Mali, notamment la dépénalisation des délits de presse, la réussite de la Transition, le dialogue inter-malien, la lutte contre la corruption, la crise énergétique ainsi les bombardements de l’aviation israélienne sur la bande de Gaza qu’il qualifie de génocide contre le peuple palestinien perpétré par Israël.

Dans ses propos introductifs, il a rendu un vibrant hommage à tous les journalistes enlevés par les groupes terroristes au cours de ces dernières années ; à savoir : Hamadoun Nialibouly, Moussa M’Bana Dicko, Sory Koné, Saleck Ag Jiddou dit Zeidani et Moustaph Koné. Il ajoutera que l’opération militaire de l’Israël dans la bande de Gaza est un génocide contre le peuple palestinien victime d’une vengeance d’Etat qui s’abat sur des femmes enceintes, de vieillards impuissants, d’enfants innocents, de bébés et même, comble de l’inhumanité de prématurés. Car, selon lui, ceux-ci ne sont pas des terroristes ou complices d’actes terroristes.

A Me Tall de préciser qu’en trois mois, 117 journalistes ont été tués à Gaza, un chiffre qui dépasse celui des 109 journalistes tués à travers le monde en 2021 et 2022. “Où sont les bonnes consciences, les donneurs de leçons, les censeurs ?”, s’est-il interrogé.

Pour Me Tall, la presse est irremplaçable en démocratie. Mais, pour jouer pleinement son rôle, elle doit combler certaines de ses faiblesses qui sont d’ailleurs reconnues par ses propres structures faitières et de régulation notamment les questions liées à la formation initiale et continue des hommes de media, la sécurité de leur emploi, le respect de la déontologie, les questions d’organisation et de structuration, la faiblesse des moyens, l’indépendance responsabilité du journaliste face au citoyen et in fine à la justice. “L’aide publique à la presse peut y contribuer, mais elle n’y suffirait pas”, a-t-il martelé.

Selon lui, la presse est le capital le plus précieux pour la réussite des politiques publiques et les gouvernants. Avant de réitérer son engagement inaltérable pour la consolidation d’une presse libre et économiquement viable. “C’est au prix de ces efforts endogènes que d’autres voix pourraient se joindre à la mienne pour obtenir la dépénalisation des délits de presse qui ne saurait jamais être l’irresponsabilité. Ainsi la liberté d’expression sera mieux protégée”, a-t-il laissé entendre.

A ses dires, l’année 2023 qui vient de s’achever a été riche en événements dont certains façonneront de façon durable notre futur, entre autres, l’adoption de la nouvelle Constitution, la création de l’Alliance des Etats du Sahel, le retour de Kidal dans la République, le départ de la Minusma qui avait un mandat ne correspondait nullement aux besoins du Mali, dont le gouvernement, dix longues années durant, a demandé sans jamais être entendu, un mandat robuste sous chapitre VII de la Charte des Nations unies. Il a saisi l’occasion pour inviter nos frères qui avaient pris les armes ou formulé des revendications irrédentistes, sécessionnistes ou indépendantistes à faire leur autocritique, renoncer à leurs projets et prendre leur place dans la case commune. Ainsi, dira-t-il, le dialogue inter-Maliens aura tout son sens.

A l’en croire, en 2023, les Maliens ont beaucoup souffert de la hausse du coût de la vie et surtout des coupures intempestives et prolongées de courant qui ont impacté toutes les activités sur toute l’étendue du territoire national. Et d’ajouter que le coût de cette crise atteindra allègrement plusieurs centaines de milliards F CFA. “Le temps n’est donc pas aux conversations et critiques de grin mais à situer les responsabilités et à mettre en œuvre de solutions pérennes qui, bien évidemment ne seront pas miraculeuses”, a ajouté le président du Cnid-Fyt.

Dans le cadre de la lutte contre la corruption, il dira que certes des progrès ont été réalisés. “Mais ne donnons pas raison à ce compatriote qui, un jour, m’a supplié de demander aux autorités d’arrêter de les narguer avec des rapports de vérification révélant des dizaines voire des centaines de milliards de sommes détournées, dont les auteurs sont cités, et qui restent cependant sans suite”, a-t-il rappelé. Et de poursuivre que les efforts en cours sont à encourager et à soutenir. “Nous sommes en transition et comme son nom le suggère un moment relativement court entre ce qui fût et ce qui est en gestation. Cette transition est celle du peuple malien et par conséquent elle n’appartient à personne mais au contraire à tous”, a-t-il renchéri.

En conséquence, il dira trois postures doivent s’imposer à nous tous notamment contribuer de toutes nos forces par des actes concrets et non par la seule parole à la réussite de la Transition ; travailler ardemment à sa bonne fin par des élections démocratiques, transparentes et régulières dont les résultats seront acceptés par tous ; s’impliquer pour la consolidation et la pérennisation des acquis de la Transition.

A ses dires, une telle démarche n’est possible que dans le cadre d’un vaste rassemblement qui devrait nous amener à dépasser nos clivages et antagonismes et à mettre le Mali au-dessus de tout l’attachement à un parti politique, le soutien ou non au pouvoir, l’appartenance à une organisation de la société civile à une idéologie, le parcours politique, les ambitions personnelles doivent tous trouver un seul et même creuset celui de l’impérieux devoir de faire renaitre le Malique nos aïeux nous ont légué.

Pour y arriver, il dira qu’il faut alors gommer, les conflits entre villes et campagnes, les conflits liés au genre, au niveau d’instruction, ceux entre secteur public et privé, entre Maliens de l’intérieur et ceux de la diaspora, entre civils et porteurs d’uniformes, religieux et laïcs, les conflits de générations en préparant la jeunesse à prendre ses responsabilités.

Boubacar Païtao
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