En fait, la société Baraka Petroleum, spécialisée dans l’importation et la distribution d’hydrocarbures au Mali, a vu son nom mêlé au dossier des exonérations du carburant. Cependant, la réalité est que cette société dispose des contrats de fournitures de produits pétroliers avec EDM-Sa à savoir le gasoil et le fuel. Et l’affaire concerne un écart de 315 000 litres de fuel lourd.
Pour la petite histoire, seule l’EDM-SA est utilisatrice de ce type de carburant. Pas d’autres. Autrement dit, il ne peut faire l’objet de détournement, voire de malversation.
Notre confrère La Lettre Confidentielle du Sahel (LLCS) dans son numéro spécial janvier 2024, évoquait une correspondance de Baraka Petroleum qui vaut plaidoyer de non-culpabilité. «Nous vous faisons part d’informations importantes vous permettant de mieux apprécier la situation d’écart des 315 000 litres de fuel lourd pour lequel Baraka Petroleum est mise en cause.
En effet, le 19 novembre 2023, nous avons acheminé 7 camions citernes de fuel lourd à la douane malienne et nous avons signalé à EDM qu’à cause de l’expiration de l’exonération, il serait impossible d’envoyer le produit au site de dépotage.
Le département chargé d’établir les accords de sortie a adressé un courrier officiel à la douane lui notifiant de libérer les 7 camions pour éviter l’arrêt de la centrale à laquelle le fuel est destiné (…)”.
Bref, les 7 camions ont été libérés et ont procédé au dépotage dans les règles de l’art. Trois jours près, la nouvelle exonération a été établie et le transitaire de Baraka a régularisé toutes les opérations. Curieusement à ce jour encore, Baraka n’a pas facturé cette livraison effective des 315 000 litres de fuel dont la valeur est estimée à près de 150 millions FCFA à plus forte raison être payée.
On le voit, sur ce dossier, l’incompréhension se situait seulement au niveau des dates d’expiration et de renouvellement de l’exonération accordée à Baraka Petroleum. Cependant, la certitude est désormais que le produit a été livré à l’EDM-SA conformément à l’esprit et à la lettre du contrat liant les deux parties.
«Effectivement, un document est établi pour les accords de sortie des camions de livraison pour l’Energie du Mali surtout quand il n’y a pas d’exonérations. En terme clair, une fois l’exonération est établie, il faut obligatoirement procéder à la régularisation. Ce n’est donc pas une exception en ce qui concerne la régularisation avec l’EDM-Sa. Et la régularisation dispose aussi des règles qu’il faut respecter puisque le volume demandé pour l’exonération par EDM-Sa est souvent limité dans certaines opérations.
Il est important de clarifier certaines choses pour éviter l’amalgame. Sinon, tout le monde sait que Baraka Petroleum est une société très sérieuse et très respectueuse. Sincèrement, le nom de cette société ne mérite pas d’être associé dans cette affaire de l’EDM-SA. On sait bien le fuel lourd est uniquement utilisé par EDM-Sa seulement. Et Baraka Petroleum a quel intérêt de détourner cette qualité de fuel.
Il faut éviter de ternir l’image de certains opérateurs qui font correctement leur travail en respectant toutes les procédures en la matière. Cela avec professionnalisme et beaucoup de rigueur dans le souci de respecter leur engagement vis-à-vis aux partenaires.
Malheureusement, c’est le cas aujourd’hui au Mali de faire tout pour salir les noms des gens pour rien» nous a confié un jeune opérateur économique.