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Accord pour la paix et la réconciliation : Enfin, le Mali déchire le torchon d’Alger
Publié le lundi 29 janvier 2024  |  L’Inter de Bamako
Cérémonie
© aBamako.com par DR
Cérémonie de signature de l`accord de paix au Mali.
Bamako, le 20 juin 2015 au CICB. La rébellion à dominante touareg du nord du Mali a signé à Bamako l’accord de paix entériné le 15 mai par le camp gouvernemental et la médiation internationale.
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Après avoir militairement vaincu les groupes terroristes et leurs sponsors occidentaux à Kidal en novembre 2023, le Mali se libère cette fois-ci sur le plan diplomatique. Il vient de mettre fin avec effet immédiat à l’Accord de paix, de réconciliation issu du processus d’Alger, signé en 2015. L’annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. C’était dans la nuit du jeudi au vendredi sur le plateau de JT de 20h de la télévision malienne. Un autre pan de la souveraineté retrouvée.

Placé depuis 2015 sous tutelle des grandes puissances occidentales, sous couvert de l’ONU, le Mali se libère chaque jour que Dieu fait de cette domination pour jouir de sa pleine souveraineté, mise en mal par une catégorie de Maliens agissant au nom des intérêts étrangers. Après le choix fait par la France de plier bagages avec ses forces d’occupation (Barkhane, Takuba), dont le bilan de neuf ans dans la lutte contre le terrorisme reste négatif aux yeux de nos compatriotes et avoir obtenu le départ des Casques bleus de l’Organisation des Nations unies (ONU), soupçonnés de connivence avec les groupes criminels, notre pays vient d’engranger un autre succès sur la scène internationale. Il déchire pour de bon le torchon d’Alger qui faisait de lui une girouette entre les mains des narcotrafiquants terroristes et des puissances étrangères en annonçant la fin de ce diktat colonial, avec effet immédiat. Elle vient d’enlever une épine du pied des Maliens dont l’honneur et la dignité ont été entachées de honte et d’humiliation sous le régime défaillant et corrompu d’IBK.

La mort de l’accord d’Alger est le fruit d’une longue réflexion menée par les autorités de la transition malienne pour couper court aux injonctions des instances internationales dans les affaires intérieures de notre. Dans le communiqué, le Porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de Décentralisation, énumère les faits qui ont conduit à la fin de l’accord d’Alger avec effet immédiat. Il s’agit entre autres du changement de posture de certains groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, devenus des acteurs terroristes et poursuivis par la justice malienne, après avoir commis et revendiqué des actes terroristes ; de l’incapacité de la médiation internationale à assurer le respect des obligations incombant aux groupes armés signataires, malgré les plaintes formulées par le gouvernement de la transition, à travers la lettre du ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, en date du 24 février 2023, adressée aux autorités de la République algérienne démocratique et populaire, chef de file de la médiation internationale et les actes d’hostilité et d’instrumentalisation de l’Accord de la part des autorités algériennes dont le pays est le chef de file de la médiation, tels que mentionnés dans le communiqué n°064 du 25 janvier 2024 du gouvernement de la transition.

Dans un autre communiqué, il est reproché à l’Algérie une multiplication d’actes inamicaux, de cas d’hostilité et d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali, notamment l’imposition d’un délai de transition aux autorités maliennes, de manière unilatérale; l’accueil sans concertation ou notification préalable et au plus haut sommet de l’État algérien de citoyens maliens subversifs et de citoyens maliens poursuivis par la justice malienne, pour actes de terrorisme; l’existence sur le territoire algérien de bureaux assurant la représentation de certains groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, devenus aujourd’hui des acteurs terroristes; la volonté des autorités algériennes à maintenir le régime de sanctions des Nations Unies concernant le Mali, au moment où le Mouvement des non-alignés et la Fédération de Russie s’y opposaient dans l’intérêt du Mali qui demandait la levée dudit régime; la main cachée des autorités algériennes dans une manœuvre consistant à imposer un chapitre sur le Mali dans le document final du sommet du Mouvement des non-alignés à Kampala, en Ouganda, sans le consentement des autorités maliennes.

L’importante annonce d’un autre pan de la souveraineté retrouvée a libéré ainsi les citoyens maliens honnêtes et dignes qui avaient dénoncé l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Ils avaient dénoncé ce chiffon de papier qui contenait les germes de la division de notre pays. Elle donne aussi raison à votre hebdomadaire préféré qui avait titré à sa Une “Une paix armée”. Malheureusement, ces femmes et hommes n’avaient pas été compris et ont été taxés de tout par les laudateurs et les opportunistes du régime anti progressiste d’IBK qui voyaient dans l’application de cet accord honteux une autre source d’enrichissement personnel et illicite.

La fin de l’accord d’Alger libère le Mali de la domination néocoloniale, du chantage et des pressions permanentes des terroristes qui tenaient à ce chiffon de papier comme à la prunelle de leurs yeux.

Yoro SOW

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