SportCAN 2024, 8ème de finale : Mali-Burkina Faso « Ce sera un match difficile » selon les journalistes sportifs Baba Cissouma, Drissa Niono et Yacouba Tangara
En prélude à la confrontation Mali Burkina Faso de demain mardi 30 janvier à Korogho au compte des matchs de huitième de finale de la CAN Côte d’Ivoire 2024, notre reporter sur place a recueilli les propos de quelques éminents journalistes sportifs maliens : Baba Cissouma, Drissa Niono et Yacouba Tangara. Lisez leur analyse sur ce match.
Drissa Niono : journaliste sportif sur la Radio ‘’Rempart’’
« …un match de rachat pour toutes les deux formations »
« Je pense que ça ne sera pas un match facile comme l’ont été toutes les rencontres de cette 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Par rapport aux confrontations entre Maliens et Burkinabé, les statistiques sont en faveur du Mali, dont la dernière rencontre en phase finale de la CAN, qui remonte en 2004 où le Mali avait gagné par le score de 3 buts à 1. C’était à l’époque des Kanouté, Seydoublen, Djila et autres. Maintenant il faut à la bande de Hamari Traoré et autres de prouver qu’ils sont là pour poursuivre avec cette dynamique de victoire contre les Etalons du Burkina Faso. Ceci étant, les Burkinabé ont certes perdu contre l’Angola, mais il ne faut pas les minimiser, car ce match va être une occasion de rachat pour eux. Idem pour le Mali également, qui a terminé la phase des poules avec un match nul contre la Namibie qui n’a pas convaincu beaucoup de gens. Donc, il faut s’attendre à un match compliqué. Surtout qu’on a vu les Burkinabé évoluer dans plusieurs schémas tactiques comme le Mali. Toute chose qui laisse entrevoir qu’on peut assister à un match plus ou moins débridé ou calculé, dans la mesure où tous les deux coachs ne sont pas stables en termes de système de jeu. Ceci étant, le Mali avec ce qu’on a vu depuis l’arrivée de Eric Sékou Chelle, le caractère que les joueurs font preuve sur le terrain, s’ils continuent avec cette dynamique, ils pourront s’en sortir avec un succès mardi face au Burkina Faso »
Yacouba Tangara, journaliste sportif Planète sports Mali TV
« le Mali est légèrement au-dessus, mais… »
« Cette confrontation va être un match difficile. Pour rappel, depuis le début de cette édition de la Coupe d’Afrique des Nations, il y’a eu beaucoup de surprises. C’est vrai que toutes les équipes se valent globalement, mais il y’a certaines qui se sont détachées du lot. Le Mali comme le Burkina font parties de ces équipes. Donc on aura deux pays réconfortés de leur parcours jusque-là à cette CAN. Maintenant en analysant les forces en présence, notamment la qualité des deux équipes, nous pouvons mettre le Mali légèrement au-dessus. Mais il faut savoir que la vérité c’est sur le rectangle vert. Il revient à chaque équipe à ce stade de la compétition de répondre présente le jour du match.
Parlant du Mali, ses chances de qualification peuvent provenir de la qualité de sa ligne d’attaque, mais aussi de son milieu, c’est une formation bien fournie en éléments jouant au milieu de terrain. Dans une certaine mesure de sa défense également, qui résiste pendant un bon moment du match. Pour preuve, après la phase de poules, le Mali est parmi les meilleures défenses qui n’ont encaissé qu’un seul but en trois matchs. Bref, en termes d’équilibre, le Mali s’en sort mieux que le Burkina Faso. Qui a peiné lors de son dernier match. Partant de cela, si le sélectionneur Chelle arrive à sortir un onze compétitif, les Aigles pourront faire assoir leur suprématie sur leurs adversaires dès la première période du match ».
Baba Cissouma : journaliste sportif radio ‘’Maliba FM’’
« je donne 55% de chance au Mali et 45% au Burkina Faso »
« Ce sera un match très difficile. C’est un match de 8ème de finale de la coupe d’Afrique, qui est différent d’un match de poules que nous venons d’assister ces dernières semaines. C'est une autre compétition qui commence. Et là c’est à quitte ou double. Parler de ce match m’amène à me remémorer 20 ans de cela, lors de la CAN Tunisie 2004, où les deux sélections étaient dans la même poule. A cette occasion, le Mali a gagné 3 buts à 1. Donc c’est le seul match qui est dans ma mémoire entre les deux pays en phase finale de la CAN. Ce petit avantage psychologique est là pour le Mali, mais attention cela s’est produit il y’a 20 ans, aucun de ces jeunes n’est là aujourd’hui.
Autre aspect à prendre en compte, les confrontations Mali Burkina tournent généralement à l’avantage du Mali, mais il faut qu’on se détrompe encore, car une compétition est différente d’une autre compétition. Donc maintenant sur le terrain, on va être plus pragmatique en analysant les matchs de poule à cette CAN. Sur ce plan également, le Mali s’en est mieux sorti d’affaire que le Burkina, avec à la clé une victoire et deux matchs nuls contrairement à son adversaire du mardi qui a fait lui aussi une victoire, un nul, mais une défaite. Cela met une fois de plus le Mali dans un ascendant psychologique avec sa place de 1ère place de son groupe et surtout qu’il jouera ce match sur une pelouse qu’il maîtrise. Quant au Burkina, il jouera son tout premier match sur le stade Amadou Gon Coulibaly de Korogho. Ce0 sont des facteurs qui peuvent porter, mais le jour J, la réalité du terrain peut être autre, par ce que chacun joue pour se qualifier, le public sera présent pour toutes les deux équipes, car la ville de Korogho compte autant de Maliens que de Burkinabé. Le stade fera son plein pour un spectacle garanti autour d’un match qui penche légèrement en faveur du Mali. En termes de pourcentage de chance, je donne 55 pour le Mali et 45 pour le Burkina Faso »
Propos recueillis par Moustapha Diawara, notre envoyé spécial à la CAN
Source : Le Sursaut