Alors que des commérages et supputations battent leur plein sur les livraisons de groupes défectueux par ses soins, l’opérateur Adama Sanogo de Case Construction s’est heurté à un autre obstacle insurmontable : prendre langue avec les djihadistes au sujet de trois (3) de ses camions arraisonnés entre Gao et Tombouctou. Avant de se volatiliser dans la nature, l’intéressé s’est confié à nous en précisant qu’il s’agit des camions au moyen desquels son entreprise a acheminé les nouveaux groupes électrogènes destinés à la ville de Menaka. Sous bonne escorte à l’aller, les trois véhicules sont retournés sans la moindre couverture sécuritaire, a confié Monsieur Sanogo comme pour responsabiliser les autorités dans la perte éventuelle de ses biens. Or il nous revient de sources concordantes que les ravisseurs ont monté la barre assez haut pour émousser les espoirs de l’opérateur de récupérer ses propriétés par la transaction. Et pour cause, ses interlocuteurs lui réclament pas moins d’une quarantaine de millions de nos francs par camion, soit à peine moins que leur prix de revient global. Les portes de la transaction étant quasiment fermées par cette surenchère, le nouveau fournisseur d’EDM en groupes électrogènes a dû préférer sacrifier ses véhicules pour disparaître des radars dans la foulée du scandale des groupes électrogènes qui portent sa signature.