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Afri’Actu* Déploiement de troupes au Nord du Mali : Le Vrai Faux Débat… !
Publié le mardi 3 juillet 2012   |  Le challenger


Défense:
© aBamako.com par Didier A.
Défense: le ministre Paul Koffi Koffi préside la réunion d`urgence du Comité des chefs d`état-major des armées de la CEDEAO sur la situation au Mali
Jeudi 5 avril 2012. Abidjan. Espace CRRAE-UEMOA, au Plateau. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi préside la réunion d`urgence du Comité des chefs d`état-major des armées de la CEDEAO sur la situation au Mali


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La Cedeao et l’ensemble de la Communauté Internationale doivent cesser de tergiverser pour envoyer des soldats aider notre pays à bouter enfin hors de son territoire les terroristes du Mnla, d’Ansar Dine, du Mujao, d’Aqmi, de Boko Haram et même des Shebabs et des Talibans.

La Cedeao, parce que le Mali et le Niger, deux pays sahélo-sahariens et du Champ membres à part entière de cette organisation ouest- africaine, sont des victimes directes du terrorisme islamiste. Pourquoi le Niger ? C’est parce que, après le Mali les terroristes s’en prendront, sans nul doute, à ce pays. Et, par la suite, toute l’Afrique au Sud du Sahara pourrait, par effet de contagion, se retrouver victime de cette situation inédite dans la sous-région.

La Communauté Internationale (la France, surtout les USA) a, quant à elle, l’impérieux devoir de corriger une grande injustice : celle d’avoir été le véritable maître d’œuvre de cette campagne militaro-islamiste en vigueur dans notre pays ! En voulant à tout prix décapiter le régime de Mouammar Kadhafi, pour soi-disant « libérer le peuple libyen de la tyrannie et de la dictature » l’on s’en souvient, la France, les USA, la Grande Bretagne avaient mis à leur disposition, et à une vitesse exponentielle, tous les instruments juridiques en arrachant au Conseil de Sécurité des Nations Unies la Résolution 1973. Laquelle leur a permis de faire leur campagne militaire dans ce pays !

Or, force est de réaliser que le résultat escompté de cette «sale guerre» s’est avéré chaotique en Libye comme dans l’ensemble du Sahel. La Libye se retrouve disloquée et aux mains de fanatiques islamistes qui ne valent pas mieux que leurs prédécesseurs. L’on se rappelle : pour en finir vite avec leur campagne, qui aura duré plus de six mois, les puissances occidentales n’ont pas hésité à négocier avec la légion étrangère des troupes kadhafistes composées essentiellement de Touareg.

Ces mercenaires ont pu ainsi déserter l’Armée régulière avec armes et bagages. Ensuite les puissances occidentales leur ont largué des armes pour qu’ils rentrent au Mali, ‘’leur pays d’origine’’ semble-t-il, et fonder dans sa partie septentrionale un foyer indépendantiste touareg.

Ainsi la Communauté Internationale doit comprendre que la crise militaire et politico-institutionnelle dans notre pays est en grande partie son Œuvre. Elle doit donc l’assumer en tirant le peuple malien de cette situation désastreuse, à travers l’envoi de troupes militaires internationales, dans l’immédiat et sans aucun calcul.

Les USA doivent cesser de mettre en garde contre l’usage de la force pour résoudre cette crise car elle est la seule qui vaille. On ne peut pas dénoncer le terrorisme international (la position de la Cedeao et de la Communauté Internationale) et vouloir négocier avec des terroristes sans foi ni loi. Ça serait vouloir une chose et son contraire.

Le Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao sur le Mali, le week-end dernier à Yamoussoukro, n’a été qu’un sommet de plus. Puisque le débat qui y a eu lieu sur l’opportunité de faire la guerre ou pas n’est qu’un faux Débat. Il urge plutôt d’y aller. Il y va de l’intérêt de la Cedeao et de l’ensemble de la Communauté Internationale.

Par Gaoussou M. Traoré

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