La lutte contre la corruption demeure un défi essentiel pour la préservation des valeurs éthiques et la consolidation de la justice sociale. Cependant, son efficacité réside dans l’égalité de tous devant la loi.
La corruption, omniprésente sous différentes formes, sape les fondements démocratiques en créant des disparités et en ébranlant la confiance du public envers les institutions. Dans notre contexte, cette corruption a engendré la disparition de milliards de F CFA des caisses de l’Etat. Rien qu’en 2022, le rapport du Vérificateur général signale la disparition de plus de 700 milliards de F CFA au Mali, une situation sans précédent. Une situation qu’il faut éclaircir. Un record jamais atteint au Mali. Et comment expliquer que cela est intervenue sous une transition dirigée par des militaires, censés redressée le tir ?
Il faut dire que la transparence demeure un remède contre la corruption. Les citoyens ont le droit de connaître les processus décisionnels, l’attribution des contrats, et l’utilisation des fonds publics, qu’il s’agisse de contrats militaires ou même classifiés comme « secret défense ».
Dans cette lutte, chaque individu doit être traité équitablement, sans faveurs ni discrimination. La question se pose de savoir si cette égalité est actuellement respectée.
L’égalité dans la lutte contre la corruption nécessite une application impartiale de la loi. Les actes de corruption doivent être poursuivis sans distinction de statut social, de richesse, ou de puissance politique. Aucun individu ne devrait être au-dessus de la loi, et nul ne devrait être sacrifié au nom de privilèges indus.
Il est crucial de promouvoir une culture de responsabilité individuelle et collective. Chaque citoyen, fonctionnaire, homme politique, militaire, colonel ou général, doit reconnaître son rôle dans la préservation de l’intégrité de la société.
En conclusion, la lutte contre la corruption doit être un effort collectif, impliquant chaque individu, institution, et segment de la société. C’est en cultivant une culture d’égalité, de transparence, et de responsabilité que nous pourrons espérer construire une société plus juste et plus résiliente face à la corruption.