Le Mali et le Burkina Faso ont envoyé ce lundi 29 janvier 2024 à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) une "notification formelle" de leur retrait de l'organisation régionale.
Le Mali et le Burkina Faso ont envoyé ce lundi 29 janvier 2024 à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) une "notification formelle" de leur retrait de l'organisation régionale.
Le ministère des Affaires étrangères malien a remis à un correspondant de l'AFP une copie du courrier adressé à la Cedeao. L'agence d'information officielle du Burkina Faso a rapporté simultanément que ce pays avait fait de même, "confirmant la décision commune, prise avec le Mali et
le Niger, de quitter l'institution sous-régionale".
Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont annoncé dimanche le retrait "sans délai" de la Cedeao, un nouvel acte de rupture aux conséquences pratiques potentiellement lourdes, par exemple sur la circulation des biens et des personnes.
Les textes de la Cedeao stipulent que les pays membres qui décident de se retirer restent tenus par leurs obligations pendant cette période d'un an.
L'organisation régionale a suspendu les 3 pays de ses instances et imposé de lourdes sanctions au Mali et au Niger, toujours en vigueur pour ce dernier. Sous l'impulsion du Nigeria, la Cedeao est allée jusqu'à menacer de recourir à la force.
Les régimes militaires ont estimé dimanche dans un communiqué conjoint que la Cedeao était devenue, "sous l'influence de puissances étrangères (...) une menace".