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Sursaut de l’Alliance des Etats du Sahel : Après la CEDEAO, le franc CFA
Publié le mercredi 31 janvier 2024  |  lapatrienews
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La décision prise ce dimanche par l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de quitter la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), a sonné comme un coup de tonnerre dessus le ciel africain. Les pays du Sahel, qui œuvrent à s’émanciper, et à défendre leur souveraineté, se trompent parfois de cibles et versent dans une confusion qui porte gravement atteinte à la crédibilité et à la viabilité de leur démarche. Pour rappel, le Burkina Faso, le Mali ainsi que le Niger, ont annoncé ce dimanche le retrait « sans délai » de leur pays de la CEDEAO). Les dirigeants des trois états du Sahel, le Capitaine Ibrahim Traoré, le Colonel Assimi Goita et le Général de brigade Abdourahamane Tiani, « prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest », selon un communiqué conjoint publiés par les trois pays. Les trois états dénoncent l’éloignement de la CEDEAO des idéaux de départ, les sanctions injustes contre leurs peuples et son assujettissement à des puissances étrangères. Ces trois pays ont créé en septembre dernier l’Alliance des Etats du Sahel, un cadre d’intégration de ces États en butte contre l’insécurité et les défis du développement. La CEDEAO comptait 15 pays membres, à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée (Conakry), la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. A travers cette décision très forte sur les plans symbolique et politique, c’est assurément la France, ancien colonisateur de l’ensemble de ces pays. En quittant ces derniers, Paris a gardé la haute main sur la gestion de ces pays, comme le prouve formellement l’existence et la persistance de l’usage du franc CFA. Cette monnaie colonialiste dénie la moindre souveraineté aux Etats qui en sont prisonniers. Voici pourquoi des sources diplomatiques qui suivent de près ces questions nous annoncent une imminente suppression du franc CFA avec effet immédiat. Il va sans dire que ce sursaut d’orgueil et ce retour à la souveraineté de ces Etats est à saluer et à soutenir. A ceci près, toutefois, que des Etats membres de l’AES s’en prennent à l’Algérie, dont le seul souci est de garantir la stabilité de toute la région, et d’en aider un développement durable et harmonieux. Après le Niger, le Mali a eu un comportement, à tout le moins ingrat et inexplicable à l’endroit de l’Algérie, sachant qu’il nous doit le fait que ce pays n’a pas (encore) volé en éclat. C’est la preuve que des parties malintentionnées tirent les ficelles et profitent de ce sursaut pour récupérer et/ou détourner cette révolte. Les Emirats Arabes Unis, le Maroc et Israël sont sans doute derrière ces regrettables dérives. Dans tous les cas de figures, les choses s’accélèrent à très grande vitesse dans cette région sensible et importante de la planète. Il nous appartient de savoir nous positionner, et de prendre les positions idoines aux moments opportuns. Avis !

El Ghayeb Lamine
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