Du 28 au 29 janvier s’est tenu à Rome, le Sommet Afrique-Italie sous l’égide de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, en présence d’au moins douze organisations internationales et de vingt-six chefs d’Etat et de gouvernement, ministres et autres hauts responsables. L’objectif de ce énième sommet pour la Première ministre italienne, est de présenter son plan stratégique pour l’Afrique dans différents domaines : la santé, l’éducation et d’autres secteurs.
Six mois après le Sommet Afrique-Russie à Saint-Pétersbourg, les dirigeants africains étaient à Rome du 28 au 29 janvier 2024 pour un sommet Afrique-Italie sous la coupole de la Première ministre italienne Giorgia Meloni.
A l’issue de ce sommet Afrique-Italie, la cheffe du gouvernement italien a présenté son programme de coopération axé sur l’énergie avec le continent. De même Rome a proposé également aux pays africains ce qu’on peut appeler le “plan Mattei pour l’Afrique, qui est une alternative sérieuse au phénomène des migrations de masse et aux ressources naturelles”.
Ce plan Mattei est baptisé en hommage à Enrico Mattei (1906-1962), fondateur de l’Ente Nazionale Idrocarburi (ENI), la compagnie nationale des hydrocarbures. Ledit plan devrait coûter environ 3 millions d’euros par an pour une durée de quatre ans.
Déjà certains panafricanistes et ONG exhortent l’Italie à développer une approche ascendante, c’est-à-dire prendre en compte les besoins des différents acteurs, plutôt qu’imposer les choses par le haut.
Contrairement à la France qui est en recul sur le continent, Rome, qui estime jouir d’une image intacte, essaye de se féliciter d’échapper aux accusations de néocolonialisme paternaliste et se pose donc en facilitateur des relations euro-africaines à travers cet énième sommet avec les dirigeants africains fortement représentés à cette rencontre de haut niveau de plus d’une vingtaines des chefs d’Etat et de gouvernement, ministres et autres hauts responsables.
Pour la première ministre italienne, Giorgia Meloni, la géographie autant que la politique prédisposent la péninsule italienne à devenir un pont entre les deux continents, cette idée étant complétée au passage par une aspiration très concrète à faire de l’Italie un hub entre les ressources énergétiques africaines et les marchés européens.