Selon Dr. Moussa Coulibaly, sociologue, cette nouvelle année 2024, s’annonce comme celle où notre pays amorce sa vitesse de croisière vers des objectifs pour l’atteinte desquels les Maliens se sont mobilisés, ont enduré et continuent d’endurer des souffrances. Il affirme que cette fois-ci, la volonté politique de lutter contre la corruption à grande échelle semble s’accorder harmonieusement avec la dynamique lancée par l’appareil judiciaire.
Notre sociologue explique que l’année 2023 s’est achevée avec la récupération de Kidal et l’avancée très significative des Forces défense et de sécurité vers des objectifs comme la sécurisation du territoire et le redéploiement des Forces de sécurité et de l’administration.
Dr. Moussa Coulibaly pense également que 2024 commence avec cette évolution rapide de l’affaire de la crise énergétique qui focalise toutes les attentions. Tout en rappelant qu’il y a des décennies, les scandales financiers n’ont fait que distraire un peuple affamé mais disposant de nombreux atouts.
“Cette fois-ci, la volonté politique de lutter contre la corruption à grande échelle semble s’accorder harmonieusement avec la dynamique lancée par l’appareil judiciaire pour mettre un terme définitif aux interminables détournements de deniers publics”, constate-t-il.
Il estime que le président Assimi Goïta, avec le soutien de l’ensemble des populations maliennes a gagné une première bataille contre les coalitions et les forces du mal qui étaient déterminées à asseoir leur emprise afin de détruire l’unité de notre pays et finalement d’exploiter ses énormes potentialités naturelles. Toutefois, à ses yeux, la vraie guerre qui doit être livrée pour jeter les bases de la refondation tant attendue est la lutte contre l’enrichissement illicite sous toutes ses formes.
A ce titre, le sociologue explique que la communication réussie du président lors des vœux du nouvel an apparaît comme un grand oral au cours duquel il a affiché une détermination froide pour mobiliser toutes les ressources nécessaires pour gagner cette guerre contre la corruption.
“Cependant, seule l’efficacité de l’action de la justice peut assurer au président de la Transition le maintien de cet énorme capital de confiance dont il jouit auprès de ses concitoyens abonnés pendant longtemps aux effets d’annonces des politiques qui ont anesthésié la ferveur d’un peuple qui a commis le péché d’être patient au mauvais moment”, clame-t-il.
Selon lui, autant la justice doit être sans état d’âme dans la guerre contre les détournements de deniers publics, autant sa détermination doit rester forte par rapport à lutte contre la cybercriminalité car le Mali est à une phase de son évolution où l’indiscipline et les communications stériles n’ont pas leur place.
Dr. Coulibaly reste convaincu que les autorités de la Transition malienne sont dans la bonne direction pour réussir ce pari historique de renaissance qui consacre le début d’une autonomie économique, financière et politique. C’est l’ultime occasion de rejoindre le cercle fermé des nations qui décident par elles-mêmes et qui disposent des atouts pour cela.
A l’entendre, notre pays n’est pas totalement à l’abri des revirements car les puissances étrangères qui veulent faire main basse sur nos ressources ont toujours la main sur la gâchette pour tuer notre élan à la moindre occasion.
Partant du fait que notre partenaire de l’AES en ce moment, le Niger est en train de connaître un scénario de ce genre, Dr. Moussa Coulibaly, croit fort que les autorités nigériennes subissent en ce moment un harcèlement digne d’un autre temps. Les Etats-Unis sont déterminés à créer toutes les conditions pour avoir une part des ressources énergétiques du Niger en empêchant ce pays qui vient de loin de s’orienter, comme le Mali vers la Russie.
“Notre pays a déjà franchi cette étape. Il s’agit juste pour chaque Malien d’intégrer la dynamique de renouveau qui est lancée. On ne doit pas rater ce rendez-vous historique. La société civile, les religieux, les politiques, toutes les forces vives du pays sont investis de cette mission”, conclut-il.