Société« En 2024, 7,1 millions de personnes sur 22,4 millions d’habitants, soit un tiers de la population malienne, seront dans le besoin d’assistance », selon OCHA
Au Mali, la communauté humanitaire requiert 701,6 millions de dollars cette année pour assister 7,1 millions de personnes sur 22,4 millions d’habitants, soit un tiers de la population. C’était à la faveur de la présentation, jeudi, du plan de réponse humanitaire 2024.
« En 2024, 7,1 millions de personnes sur 22,4 millions d’habitants, soit un tiers de la population malienne, seront dans le besoin d’assistance, dont 23% des femmes et 54% des enfants. Parmi ces personnes, 4,1 millions seront ciblées par la réponse humanitaire ». C’est ce que révèle, dans un rapport publié ce mois-ci, le Bureau des Nations unies pour la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Mali.
Selon l’organisme onusien, le contexte humanitaire dans le pays reste marqué par une crise complexe résultant d’une situation sécuritaire volatile, exacerbée par des facteurs de vulnérabilité structurelle, des défis socio-économiques et le changement climatique.
Face à cette situation, le gouvernement du Mali, OCHA et les partenaires humanitaires lancent un appel au financement de l’aide d’urgence ciblant plus de 4 millions de personnes dans le besoin. Celles-ci sont exposées aux conflits, chocs, et catastrophes naturelles.
Pour ce faire, le pays a besoin de 701 millions de dollars pour répondre à ses besoins humanitaires cette année. « La détérioration de la situation humanitaire et de la sécurité, conjuguée à la réduction de l’environnement de financement des donateurs au niveau mondial, a conduit à recentrer le PiN sur la réponse humanitaire, à l’exclusion des activités de résilience et de développement », souligne le rapport.
Le Plan de réponse humanitaire 2024 vise à répondre aux besoins les plus urgents des populations, contribuer au renforcement de la résilience des populations qui reste primordiale pour des solutions à long terme, sans lesquelles le nombre de personnes en besoin d’assistance humanitaire risque d’augmenter dans le futur. Il cible les personnes les plus touchées par les crises humanitaires, y compris les conflits, et les plus vulnérables aux quatre chocs humanitaires identifiés par la communauté humanitaire.
Selon le document, les zones géographiques prioritaires comprennent le centre, l’est et le nord du pays, où les conflits actuels et prolongés augmentent les niveaux de précarité, mais aussi là où l’accès humanitaire est maintenu.
Sur les 37 cercles prioritaires concernés par la réponse humanitaire, 30 cercles ont une sévérité comprise entre trois et cinq, dont deux de niveau cinq (Anderamboukane et Inekar dans la région de Ménaka) ; 11 cercles en phase quatre (Abeibara, Bandiagara, Bankass, Bourem, Dire, Douentza, Gao, Goundam, Ménaka, Niafunké, et Tessalit,) ; et 17 cercles de sévérité trois.
La présentation de ce plan de réponse « témoigne qu’il subsiste au Mali des personnes qui ont besoin d’une aide humanitaire vitale », a indiqué la ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel Assa Badiallo Touré, qui présidait conjointement la cérémonie de lancement du plan de réponse humanitaire avec le Coordonnateur humanitaire des Nations unies au Mali, Alain Noudéhou.