Aprés la victoire 2-1, mardi 20 janvier contre le Burkina Faso, synonyme de qualification pour les quarts de finale, les joueurs de la sélection nationale ont chanté et dansé pendant de longues minutes, sous la houlette du chef d’orchestre d’un jour, Falaye Sacko. Désormais, |’équipe a le regard braqué sur la Céte d’Ivoire qu’elle affrontera, samedi au stade de la Paix de Bouaké pour une place en demi-finale
«Pipi-pipipi Mali, Pipi-pipipi Mali…», cette onomatopée a beaucoup résonné dans les vestiaires des Aigles après la qualification de l’équipe en quart de finale de la CAN, Côte d’Ivoire 2023, mardi 30 janvier face au Burkina Faso (2-1). Le défenseur central burkinabé Edmond Tapsoba (3è min, csc) et Lassine Sinayoko (47è min) ont marqué pour le Mali, alors que Bertrand Traoré a réduit le score pour le Burkina (57è min, sp). Les Aigles ont d’abord fêté la qualification avec les supporters sur la pelouse du stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo avant de regagner les vestiaires où la fête se poursuivra pendant de longues minutes.
En chef d’orchestre, le défenseur Falaye Sacko. est monté sur une table avec Fousseni Diabaté et Mamadou Fofana pour chanter «wasa, wasa, Maliba dè anw wasa», la célèbre chanson de l’Union nationale des associations des supporters des Aigles du Mali (UNASAM). La chanson sera dédiée à certains de ses collaborateurs mais aussi au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. «Wasa wasa, joni joni débé anw wasa, Assimi débé anw wasa, Hamari débé anw wasa, Doudou débé anw wasa, Camara débé anw wasa…». Et à chaque fois qu’il cite un nom, les autres répondent par « wasa ».
Auparavant, en conférence de presse, le sélectionneur national Éric Sékou Chelle avait rendu un hommage appuyé à ses joueurs et exprimé son bonheur de décrocher son billet pour les quarts de finale. «Je suis très content pour mes joueurs, je les félicite. On mérite de gagner des matches, on mérite de faire un bon parcours.
C’est un honneur d’être à la tête de cette équipe. Ils ne sont pas parfaits, mais on a des qualités et après un match comme ça, on peut être fiers d’eux», a salué le technicien malien. Et de continuer : «Je suis fier de leur match, même si le bateau a tangué. Ils se sont accrochés, ils ont été solides avec un état d’esprit de guerrier. Il y a des bonnes choses et des moins bonnes. On pouvait mettre 5-0 en première période. Je pense que la victoire est méritée. Il faut qu’on fasse attention, 2-0, c’est le score le plus dangereux en football».
Les huitièmes de finale sont désormais derrière et Éric Chelle se projette déjà sur le prochain match contre la Côte d’Ivoire, hôte de la CAN. «C’est un match particulier pour beaucoup de joueurs et pour moi aussi. J’ai des amis qui viennent d’entrer dans le staff technique de cette équipe (Côte d’Ivoire, ndlr), il ya des joueurs avec qui j’ai joué. On a envie de jouer le match pour le gagner comme tous les matches depuis le début de la compétition», a martelé le sélectionneur des Aigles.
Pour Éric Sékou Chelle, si la Côte d’Ivoire a connu un début de CAN difficile, le pays possède une bonne équipe avec de grands joueurs. «Ils ont fait un gros match lundi (contre le Sénégal en huitièmes de finale, ndlr), ils méritent leur victoire. Mais en football, la vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain. On va bien se préparer. On va jouer notre carte à fond. Il y a un match à jouer et un match à gagner. On sait très bien que ça va être difficile. On va venir avec nos qualités au même titre que la Côte d’Ivoire. Après, on fera le compte à la fin du match», conclut l’ancien défenseur international.
Désigné Homme du match contre le Burkina Faso, Lassine Sinayoko est en train de réussir sa CAN. «C’est incroyable, je n’ai jamais connu ça dans ma vie, c’est-à-dire une telle sensation. Pour un joueur, il n’y a rien de plus beau que marquer pour son pays. J’espère en mettre encore lors des prochains matches», a confié l’attaquant des Aigles après la remise de son trophée.
Lassine Sinayoko affiche désormais 3 buts au compteur et s’affirme de plus en plus comme le leader de la ligne d’attaque du Mali. Pour son coéquipier, Kamory Doumbia, le Mali aborde tous les matchs de la même manière. «Aucun match n’est facile, on doit rester concentré jusqu’au bout. Dans un match, chaque équipe a son temps fort et son temps faible. On est bien préparé pour le prochain match et tous les matches sont les mêmes pour nous. On est là pour un objectif, c’est gagner tous les matchs quelle que soit l’équipe qu’on aura en face», a dit Kamory Doumbia.
Le prochain rendez-vous des Aigles aura pour cadre le stade de la Paix de Bouaké où les protégés d’Éric Sékou Chelle affronteront les Éléphants, samedi pour une place en demi-finale. Le premier quart de finale opposera le Nigeria et l’Angola vendredi au stade Félix Houphouët-Boigny, alors que le deuxième mettra aux prises la RD Congo et la Guinée le même jour au stade Alassane Ouattara d’Abidjan. La boucle des quarts de finale sera bouclée avec l’explication entre le Cap-Vert et l’Afrique du Sud, samedi au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro.
Le vainqueur du quart de finale Nigeria-Angola affrontera celui de la confrontation entre le Cap-Vert et l’Afrique du Sud, alors que l’équipe victorieuse du match Côte d’Ivoire-Mali se frottera au vainqueur du duel qui opposera la RD Congo et Guinée. Les demi-finales sont prévues le 7 février, alors que le match pour la troisième place se disputera le 10 février, au stade Félix Houphouët-Boigny. Quant à la grande finale, elle se déroulera le 11 février au stade Alassane Ouattara.