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Moussa Sinko Coulibaly, président du LDC : “Les raisons du défaut d’élection »
Publié le mercredi 7 fevrier 2024  |  Mali Tribune
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de Moussa Sinko Coulibaly
Bamako, le 11 janvier 2018 le général, Moussa Sinko Coulibaly animé une Conférence de presse au siège de son quartier généra
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Moussa Sinko Coulibaly, président de Ligue démocratique pour le changement, trouve qu’il n’y a pas de lien entre le retrait de notre pays de la Cédéao et la tenue de l’élection présidentielle. Il pense au contraire que les conditions sont réunies pour aller à l’élection présidentielle. “A mon avis, on a seulement installé une peur de l’élection au Mali”, dit-il.

L’ancien ministre de l’Administration territoriale sous le président IBK était l’invité de l’émission “Débat politique” de Joliba TV le jeudi 1er février. En répondant à la question de savoir s’il y a un lien entre l’élection présidentielle et le retrait du Mali de la Cédéao, Moussa Sinko Coulibaly dira qu’il n’y a aucun lien entre ces deux et que d’ailleurs les conditions sont réunies pour aller à l’élection présidentielle. Pour lui, la seule question qui vaille c’est pourquoi nous n’allons pas aux élections ?

A ce niveau, le président de LDC révèle qu’il y a un certain nombre de confusions qu’on a créées et qu’il faut lever. Selon lui, la première confusion c’est qu’on a expliqué aux gens que la transition veut dire patriotisme et que le régime élu veut dire défaut de patriotisme. “C’est pourquoi beaucoup de personnes croyant que c’est le cas préférèrent continuer dans cette transition et même de façon éternelle”, dit-il.

Cependant, M. Coulibaly tient à préciser qu’au Mali en réalité le patriotisme est dans nos ADN, le Malien est naturellement patriote. “Quand on regarde tous les chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du pays, chaque fois qu’il s’est agi de l’intérêt des Maliens, quand il s’est agi de la dignité de l’homme malien, quand il s’est agi de la protection des maliens, ces chefs d’Etat n’ont jamais tourné le dos”, dit-il.

A ses yeux, ce n’est pas une question de transition ou de régime élu, ce qui l’amène à dire avec assurance que quelle que soit la personne qui va être à la tête du Mali, elle va défendre les intérêts des Maliens.

Parlant de la deuxième confusion, président de LDC, souligne qu’on a décidé de faire croire aux Maliens que la démocratie ne vient pas de chez nous, qu’elle vient d’ailleurs. Il rappelle à cet effet que l’ancien président feu Moussa Traoré a eu à signifier que la démocratie malienne est plus ancienne que la civilisation française.

A l’entendre, nous sommes la première nation démocratique de l’ère moderne qui a eu la première Constitution et que si nous nous rappelons un peu d’où nous venons, il n’y a pas de raison qu’on ait peur de la démocratie, parce qu’elle a bien existé chez nous bien avant d’autres pays.

M Coulibaly pense qu’on ne doit pas avoir peur de demander la volonté du peuple. Il dit que c’était cela quand le père fondateur de l’empire du Mali a mis en place la Charte de Kurukanfuga, tout est mis dedans, à savoir : il faut consulter le peuple, il faut donner la voie au peuple, il faut respecter la volonté du peuple. “C’est fondé sur les valeurs de solidarité, de l’amitié, de coopération, de bon voisinage, c’est ça le Mali. En tant que parti politique, nous revendiquons cet héritage”.

Concernant la troisième confusion, l’invité du jour explique qu’on a essayé de faire croire que notre problème c’est les autres, ajoutant qu’il y a eu l’épisode de la France, de Barkhane, de la Minusma, de Takuba, du G5-Sahel et de la Cédéao. “Je pense que notre problème c’est nous-mêmes, ce n’est pas les autres”, fulmine-t-il. Il maintient que les autres sont là pour tisser des relations de coopération, de partenariat, et que nous ne pouvons pas avoir peur de la compétition internationale comme nous ne pouvons pas avoir peur d’aller vers les autres. M. Coulibaly reste convaincu que la souveraineté ce n’est pas de rester entre nous-mêmes. “La souveraineté, c’est par rapport aux autres, c’est parvenir à imposer son point de vue. Pour que la souveraineté ait un sens, il faut aller avec les autres”, conclut-il.



Ibrahima Ndiaye
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